La cour d'appel de Versailles vient de condamner Antoine Zacharias à verser 375.000 euros d'amende, pour « abus de pouvoir ». L'ex patron du groupe de BTP Vinci s'est aussitôt pourvu en cassation.

Antoine Zacharias, ancien Pdg de Vinci, a été condamné à 375.000 euros d'amende pour avoir obtenu des avantages financiers avant son départ du groupe en 2006.

 

Aussitôt pourvu en cassation, il est condamné pour « abus de pouvoir » alors qu'il avait procédé à l'éviction en mai 2004 de trois membres du comité de rémunération qui s'opposaient alors au déplafonnement de son salaire. Un nouveau comité avait pris place, à la tête duquel le parlementaire britannique Quentin Davies, qui avait proposé une nouvelle formule au conseil d'administration : déplafonnement et indexation totale du salaire sur les résultats du groupe. Jusqu'ici, aucun patron du CAC n'avait pu bénéficier d'un tel avantage.

 

Ainsi, le salaire annuel d'Antoine Zacharias était passé de 2.9 M€ en 2003 à 4.2 M€ en 2005. De même, son indemnité de départ (12.8 M€) ainsi que sa retraite complémentaire annuelle (2.1 M€) avaient été calculées à partir du dernier salaire mensuel qui venait d'être réajusté.

 

En revanche, la cour d'appel a rejeté le délit d'abus de biens sociaux, retenu en première instance, pour les conditions dans lesquelles Antoine Zacharias avait obtenu ses rémunérations et ses avantages financiers.

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