Après plusieurs années à limiter les dépenses d'entretien, l'Allemagne est aujourd'hui confrontée au vieillissement de ses infrastructures.

En Allemagne, les infrastructures routières et ferroviaires semblent être en pitaux état, d'après un reportage réalisé par France info. D'après les chiffres cités par le média, "près de 20% des autoroutes, 41% des nationales et 46% des ponts sont à refaire". Le RER berlinois se distingue également par sa vétusté : "Le problème, c'est que nous n'avons pas assez de wagons et, pour faire face, nous faisons en sorte de faire durer les vieux wagons encore quelques années", affirme Matthias Tang, un des porte-paroles du Sénat de Berlin.


Des budgets rognés aux dépends des infrastructures

 

La raison de cette décrépitude ? Le manque d'investissement. "Le fédéralisme allemand implique que la moitié des investissements publics viennent des communes mais un tiers d'entre elles n'ont plus un centime à dépenser, alors où rogne-t-on d'abord ? Sur les investissements car on ne peut pas couper dans le social. La rigueur budgétaire a aussi joué un rôle mais, en temps de crise, il aurait fallu faire preuve de flexibilité", observe Marcel Fratzscher, président de l'institut allemand pour la recherche économique (DIW), interrogé par la radio.

 

En France, les assises de la mobilité viennent d'être lancées. Elles dureront trois mois, et doivent donner naissance à un projet de loi au premier semestre 2018. L'objectif que s'est fixé le gouvernement est de mettre l'accent sur le financement des transports du quotidien, plutôt que des grands projets onéreux. Le Premier ministre vient d'annoncer la création d'un conseil d'orientation des infrastructures, qui sera présidé par Philippe Duron, expert reconnu dans ce domaine.

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