Avant même d'attendre l'issue du débat public portant sur le 3e aéroport parisien, le conseil général de l'Aisne a annoncé que le département ne souhaitait pas être candidat pour l'implantation du futur aéroport.

Le Conseil général de l'Aisne réuni en assemblée plénière s'est prononcé lundi contre l'implantation du troisième aéroport parisien dans le département, par 41 voix sur 42.

Dans une délibération votée dans l'après-midi, le département a indiqué qu'il n'était "pas candidat à l'implantation sur son territoire de la troisième plate-forme aéroportuaire du nord-est de la France", tout en souhaitant "être acteur dans (sa) mise en place (..) dans l'éventualité de sa construction".

Pour cela, il demande "la mise en place d'une coopération inter-régionale, entre les collectivités régionales et départementales concernées pour gérer, à une échelle adaptée, ce projet d'infrastructure qui dépasse les fonctions administratives".

Le rapport présenté par le président du Conseil général, Yves Daudigny (PS), a notamment souligné la crainte de ne voir s'installer dans la partie centrale de l'Aisne (Amifontaine-Juvincourt), du fait de la distance, qu'une plate-forme "de desserrement, (..) porteuse de nuisances et d'un développement minimal".

Si la nouvelle plate-forme était mise en place dans la région d'Amiens (Somme) ou à Vatry (Marne), l'Aisne, se trouvant en position de proximité ou de passage, revendique toutefois "des coopérations inter-régionales (..) et une répartition équitable de la taxe professionnelle".

La Picardie, dont fait partie l'Aisne, est une des trois régions avec le Centre et la Champagne-Ardenne où est envisagée l'implantation du nouvel aéroport international destiné à désengorger Orly et Roissy.

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