Alors que le pétrole a battu un record historique, le prix les matières premières comme le PVC ou l’acier ne cesse de grimper. Selon Guy Dollé, Pdg d’Arcelor, le mouvement, dû la croissance de la demande chinoise, devrait se poursuivre "au moins jusqu'au Jeux Olympiques de 2008".

Depuis le début du mois d'octobre, les cours du brut grimpent de records en records, une hausse qui se répercute sur les produits dérivés et notamment les PVC, largement utilisés dans les bâtiments en menuiserie ou en revêtements de sol.
Plus grave, cette hausse vient s’ajouter à celle que connaît l’acier depuis le début de l’année et qui pénalise bon nombre d’entreprise du bâtiment. Selon Guy Dollé, le Pdg d'Arcelor qui s’exprimait dans le quotidien économique Les Echos, qu'avec l'augmentation de 20% du prix du minerai de fer en 2004, le doublement du prix des ferrailles et la multiplication par quatre des prix du fret, les coûts d'Arcelor auront grimpé de l'ordre de 40% à 60% en 2004.

"Pour 2005, nous demandons des hausses de l'ordre de 20% non révisables en cours d'année" pour les contrats annuels, précise Guy Dollé. "Nous ne signerons pas de nouveaux contrats pluriannuels sans mécanisme d'indexation à la hausse", prévient-il également.

A l'origine de la flambée des prix des matières premières, la croissance de la demande chinoise, pourrait se poursuivre "au moins jusqu'au Jeux Olympiques de 2008", estime M. Dollé. Selon lui, d'autres prendront le relais, comme l'Inde, le Brésil, la Russie. "Ces pays absorberont désormais les trois quarts de la demande d'acier" estime-t-il en ajoutant qu'"avec un taux de croissance de 1% à 2% par an et une législation environnementale de plus en plus sévère, la part de l'Europe ne peut que décroître".

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