A l’issue de la première table ronde du Grenelle de l’environnement consacrée au climat, les participants se sont mis d’accord sur un renforcement des normes d’efficacité énergétique dans le bâtiment.

Il faudra notamment réaliser 20% d’économies d’énergie dans le neuf d’ici 2010 par rapport à la situation actuelle. Selon le représentant du Réseau action climat (RAC), qui participe aux débats, cet objectif correspond à la norme de «très haute performance énergétique». Le bâtiment neuf devra ensuite parvenir à 50 kWh/an/m² d’ici 2012 pour atteindre l’objectif de basse consommation. En 2008, une loi rendra obligatoire pour l’ancien la rénovation thermique avec un seuil de consommation de 80 kWh/an/m². Le calendrier de mise en œuvre reste toutefois à définir.

L'Etat s'engage, pour sa part, à rénover ses bâtiments dans les 5 ans. La rénovation thermique des bâtiments publics anciens concerne 360 millions de m² et sera associé d'ici 2015 à des travaux d'accès pour les handicapés. A partir de 2020, les bâtiments neufs devront répondre à des critères d'énergie passive (15 kw/h) ou positive, c'est--à-dire qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment.

L’alliance pour la planète (une coalition de 80 associations dont Greenpeace et WWF) a demandé que cette réglementation s’impose à chaque changement d’occupant, soit 400.000 logements chaque année.

Le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo a proposé que la Caisse des dépôts et consignations finance l’amélioration de l’efficacité thermique dans les bâtiments publics grâce à 20 milliards d’euros de prêts bonifiés. La ministre du Logement Christine Boutin a cependant rappelé qu’elle «ne voudrait pas que le surcout qui sera généré par la mise aux normes se répercute sur les familles les plus défavorisées». Plusieurs participants on par ailleurs fait part de débats «assez vifs» entre les deux ministres.

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