Le gouvernement a décidé d'abroger les trois permis d'exploration de gaz de schiste accordés à Total et à l'américain Schuepbach. Cette décision résulte du fait qu'aucune autre solution d'extraction, à l'exception de la fracturation hydraulique fortement décriée, n'a été trouvée.

Le gouvernement a abrogé trois permis d'exploration de gaz de schiste accordés en mars 2010 à Total à Montélimar et à la compagnie américaine Schuepbach en Ardèche et dans le Larzac.

 

Cette décision fait suite au vote de l'Assemblée d'une loi en juin dernier visant à interdire l'exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique. A l'heure actuelle, aucune autre solution n'a été proposée. C'est d'ailleurs pourquoi, la compagnie Schuepbach, qui a précisé qu'elle n'était pas prête à renoncer à la technique de fracturation hydraulique, s'est implicitement retiré de tout projet.

 

Total n'est pas résigné
Concernant Total, si le pétrolier a indiqué avoir bien pris en compte la non-utilisation de la technique de fracturation hydraulique, il ne renonce pas pour autant à l'exploitation du gaz de schiste. «Total déclare vouloir maintenant chercher des hydrocarbures classiques,
donc non gaz de schiste, dans une zone où le potentiel est très limité et alors même que Total se désintéresse de la recherche du conventionnel sur le territoire terrestre français depuis des années»
, a expliqué la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet . Et d'ajouter : «Et Total annonce aussi vouloir continuer à rechercher du gaz de schiste avec des techniques qui ne sont pas la fracturation hydraulique, or on sait aujourd'hui que ces techniques ne sont pas opérationnelles». Affaire à suivre...

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