Inquiets pour leur activité, les artisans ont décidé de faire entendre leur voix. Selon une enquête publiée jeudi, ils se prononcent à 73% pour la baisse des charges sociales, notamment pour relancer l'emploi et favoriser le pouvoir d'achat. Détails.

Le prochain gouvernement n'est pas encore connu que les doléances apparaissent déjà. Ainsi, selon une enquête publiée jeudi par l'institut I+C pour l'Union professionnelle artisanale (UPA), les artisans et les commerçants de proximité évoquent plusieurs solutions pour relancer leur activité, notamment en matière d'emplois.

 

En ligne de mire : la baisse des charges sociales (73%), puis derrière la lutte contre les délocalisations et les licenciements abusifs (16%). Viennent ensuite l'assouplissement des règles d'embauche-licenciement et de temps de travail (15%), l'investissement dans la formation des jeunes (12%) et l'obligation de former les chômeurs indemnisés (9%).

 

Le statut de l'autoentrepreneur dans le collimateur
Autre cheval de bataille des artisans : le statut d'autoentrepreneur. Ainsi, 28% souhaitent la suppression de «toute forme de concurrence déloyale (grandes surfaces, auto-entrepreneurs)». En outre, l'enquête indique que près de 25% espèrent une baisse de la TVA sur les activités de main d'œuvre et que 21% tablent sur des incitations pour «la production made in France». Enfin, 12% se montrent en faveur de la création d'une banque dédiée aux petites entreprises. Reste à savoir si le prochain président de la République entendra ces demandes.

 

* L'enquête a été réalisée dans la première quinzaine d'avril 2012 auprès d'un échantillon représentatif de 4.700 entreprises de l'artisanat et du commerce de proximité.

 

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