D’après les premiers résultats d’une étude réalisée par l’Institut de veille sanitaire (InVS), parue lundi, «la moitié des artisans retraités ont été exposés à l’amiante durant leur vie professionnelle». Le point avec Patrick Rolland, épidémiologiste, responsable de l’étude.
Le programme Espri (Epidémiologie et surveillance des professions indépendantes), coordonnée par l’InVS en partenariat avec le régime social des indépendants (RSI), vient de dévoiler ses premier résultats.
Cette étude lancée en septembre 2005, relève que près de la moitié des artisans retraités ont été exposés à l’amiante durant leur vie professionnelle. Parmi ces artisans, environ 50% sont issus du BTP, selon Patrick Rolland, épidémiologiste au département santé et travail de l’InVS, responsable du projet. Les autres secteurs touchés regroupent entre autres la réparation automobile, la chaudronnerie, la ferronnerie… Le programme Espri, qui identifie les artisans exposés à l’amiante, tourne autour de deux objectifs : «le premier est individuel puisqu’il permet aux artisans de bénéficier d’un bilan et d’un suivi médical pour qu’ils soient indemnisés et le deuxième repose sur le programme de surveillance de cette population», explique Patrick Rolland.
2.334 artisans interrogés
La phase pilote du projet s’est intéressée à 2.334 artisans, dont 88% d’hommes, des régions Aquitaine, Limousin et Poitou Charente, ayant pris leur retraite en 2004. Un questionnaire leur a été envoyé portant sur leurs parcours professionnel, les produits avec lesquels ils ont travaillé…. Au total, 67% des artisans ont répondu à l’étude, ce qui a permis de détecter la probabilité des personnes ayant été en contact avec l’amiante. Et premier résultat : plus de 1.000 artisans ont été considérés par les experts comme ayant subi une exposition à l’amiante, justifiant un bilan médical. Selon un communiqué de l’InVS, «Au moins une anomalie ou pathologie, bénignes pour la plupart, pouvant être liée à l’amiante a été retrouvée chez un quart des personnes qui ont effectué ce bilan».
Actuellement le programme pilote se poursuit dans les régions tests mais l’InVS préconise d’étendre le dispositif à l’ensemble des nouveaux retraités du RSI. Son extension devrait intervenir en 2008 dans les régions Haute et Basse Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Picardie.
Cette étude lancée en septembre 2005, relève que près de la moitié des artisans retraités ont été exposés à l’amiante durant leur vie professionnelle. Parmi ces artisans, environ 50% sont issus du BTP, selon Patrick Rolland, épidémiologiste au département santé et travail de l’InVS, responsable du projet. Les autres secteurs touchés regroupent entre autres la réparation automobile, la chaudronnerie, la ferronnerie… Le programme Espri, qui identifie les artisans exposés à l’amiante, tourne autour de deux objectifs : «le premier est individuel puisqu’il permet aux artisans de bénéficier d’un bilan et d’un suivi médical pour qu’ils soient indemnisés et le deuxième repose sur le programme de surveillance de cette population», explique Patrick Rolland.
2.334 artisans interrogés
La phase pilote du projet s’est intéressée à 2.334 artisans, dont 88% d’hommes, des régions Aquitaine, Limousin et Poitou Charente, ayant pris leur retraite en 2004. Un questionnaire leur a été envoyé portant sur leurs parcours professionnel, les produits avec lesquels ils ont travaillé…. Au total, 67% des artisans ont répondu à l’étude, ce qui a permis de détecter la probabilité des personnes ayant été en contact avec l’amiante. Et premier résultat : plus de 1.000 artisans ont été considérés par les experts comme ayant subi une exposition à l’amiante, justifiant un bilan médical. Selon un communiqué de l’InVS, «Au moins une anomalie ou pathologie, bénignes pour la plupart, pouvant être liée à l’amiante a été retrouvée chez un quart des personnes qui ont effectué ce bilan».
Actuellement le programme pilote se poursuit dans les régions tests mais l’InVS préconise d’étendre le dispositif à l’ensemble des nouveaux retraités du RSI. Son extension devrait intervenir en 2008 dans les régions Haute et Basse Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Picardie.
Qu’est ce que l’amiante ?
L’amiante est une fibre minérale naturelle connue depuis des siècles qui possède des propriétés physiques et chimiques en tant qu’isolant thermique, phonique ou électrique. L’amiante a été largement utilisé dans de nombreux secteurs comme la construction, les chantiers navals, la fabrication de matériel ferroviaire, la chimie, l’automobile ou encore les industries aux procédés à haute température.
Lorsque l’amiante se dégrade, des fibres cancérigènes se répandent dans l’atmosphère et pénètrent à l’intérieur de l’organisme par les voies respiratoires. Les principaux effets sur la santé sont des pathologies respiratoires qui surviennent en règle générale plus de 20 ans après le début de l’exposition. Ces pathologies peuvent être bénignes mais également plus graves comme le cancer du poumon et le mésothéliome, ce dernier faisant l’objet d’une surveillance épidémiologique spécifique par l’InVS (Programme national de surveillance du mésothéliome2) à la demande des pouvoirs publics.
En France, l’interdiction complète de la fabrication et de l’utilisation de matériaux contenant de l’amiante a été imposée à partir du 1er janvier 1997.
Source : RSI
L’amiante est une fibre minérale naturelle connue depuis des siècles qui possède des propriétés physiques et chimiques en tant qu’isolant thermique, phonique ou électrique. L’amiante a été largement utilisé dans de nombreux secteurs comme la construction, les chantiers navals, la fabrication de matériel ferroviaire, la chimie, l’automobile ou encore les industries aux procédés à haute température.
Lorsque l’amiante se dégrade, des fibres cancérigènes se répandent dans l’atmosphère et pénètrent à l’intérieur de l’organisme par les voies respiratoires. Les principaux effets sur la santé sont des pathologies respiratoires qui surviennent en règle générale plus de 20 ans après le début de l’exposition. Ces pathologies peuvent être bénignes mais également plus graves comme le cancer du poumon et le mésothéliome, ce dernier faisant l’objet d’une surveillance épidémiologique spécifique par l’InVS (Programme national de surveillance du mésothéliome2) à la demande des pouvoirs publics.
En France, l’interdiction complète de la fabrication et de l’utilisation de matériaux contenant de l’amiante a été imposée à partir du 1er janvier 1997.
Source : RSI
