Lors d'un forum économique à l'université Howard à Washington vendredi, le vice-président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Roger Ferguson, a estimé que l'économie américaine débutait 2006 de manière solide mais que des risques «significatifs» pesaient toujours du côté du marché de l'immobilier et des prix de l'énergie.

Roger Ferguson, qui quittera la Fed le 28 avril prochain après avoir donné sa démission en février, a estimé vendredi que la hausse des prix de l'énergie avait «probablement ajouté un demi point de pourcentage à l'inflation de base en 2005». Il a souligné que ce pourrait encore être le cas en 2006, «si les prix de l'énergie ne progressent pas encore de manière significative».

S'il n'y a pas de nouvelle envolée des prix de l'énergie, leur poids sur l'activité économique pourrait même diminuer au fil du temps, a-t-il estimé. «Les derniers indicateurs montrent que l'activité économique en 2006 prend un départ solide», a-t-il également souligné. «Une grande partie du ralentissement de la croissance au dernier trimestre est liée à des effets qui ne devraient pas persister», a-t-il ajouté, citant les cyclones de l'été 2005, le ralentissement des dépenses des ménages avec une nette baisse des achats de voitures, et le repli des dépenses de défense.

La croissance a affiché un taux de 1,6% au quatrième trimestre 2005, un net ralentissement après les 4,1% du troisième trimestre. «Dans l'ensemble, les fondamentaux paraissent suffisants pour soutenir une expansion économique continue», a résumé Roger Ferguson. Mais «les perspectives d'activité réelle font face à un nombre de risques significatifs», a-t-il prévenu, évoquant la possibilité d'un retournement brusque des prix de l'immobilier et de l'activité dans la construction.

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