Bonne nouvelle dans le BTP : les chefs d'entreprise envisagent d'embaucher des salariés cette année. Plus que les années précédentes. C'est ce qui ressort de l'enquête intitulée "Besoins en main-d'œuvre" menée par Pôle emploi et par le Crédoc. Découvrez quels sont les 16 métiers les plus porteurs dans le secteur de la construction.
Les entreprises du secteur de la construction envisagent de recruter en 2014, affirme la dernière enquête "Besoins en main- d'œuvre"* dévoilée par le Pôle emploi et par le Centre de recherches pour l'étude et pour l'observation des conditions de vie (Crédoc).
"Globalement, les intentions de recrutement des employeurs pour 2014 dans le BTP progressent de 11,5 % après une faible croissance en 2013 (+0,3 %) et représentent près de 90.134 embauches potentielles", nous résume Anita Bonnet, responsable du Département Etudes et Recherche de Pôle emploi.
Au final, d'après l'étude, les prévisions d'embauches de cette année se rétablissent au niveau de 2012 dans le secteur de la construction, une "embellie", qui fait suite à la contraction annoncée en 2013 (-10,7%). "En détails, les intentions d'embauche progressent à la fois dans le gros-œuvre et les travaux publics, respectivement de +12,1 % et +17,5 %", décortique Anita Bonnet. En parallèle, les prévisions de recrutement s'accroissent également dans le second œuvre, davantage soumis aux évolutions du marché de la rénovation (+9,9%).
Les difficultés de recrutements passées au crible
Seul bémol, les employeurs de la construction envisagent des difficultés de recrutement pour 49,2% de leurs projets d'embauche, une proportion qui passe pour la première fois en 5 ans sous la barre symbolique des 50 %.
Parmi les métiers, par exemple, qui rencontrent le plus de difficultés, figurent les couvreurs (67%) ; plombiers chauffagistes (57%) ; menuisiers et ouvriers de l'agencement et de l'isolation (Idem, 57%) ; et également, chefs de chantier, conducteurs de travaux (63%). "On a l'impression que plus la qualification est élevée dans ce secteur, plus la difficulté est grande pour trouver un emploi", estime le Département Etudes et Recherche à Pôle Emploi.
Le secteur de la construction représente une forte propension à recruter en vue d'une création de poste, ajoute la responsable du Département Etudes et Recherches à Pôle Emploi. "Ce type de motif est lié la plupart du temps à une embauche en CDI, ce qui représente 47,3% de recrutements en CDI dans la construction", souligne-t-elle.
Le recours à l'emploi intérimaire, une solution adaptée pour 40,7%
Par ailleurs, quels que soient la taille ou le secteur de l'établissement, former des candidats venant de l'extérieur apparaît comme la meilleure solution, d'après l'étude, pour faire face aux difficultés de recrutement. "De la même façon, former des candidats déjà présents dans l'établissement reste aussi une solution envisageable pour plus d'un recruteur sur trois", précise Anita Bonnet. Enfin, le recours à l'emploi intérimaire est envisagé pour un quart des recruteurs dans le secteur de la construction (41,5 %). "C'est un domaine d'activités qui sous-traite volontiers son activité pour pallier les difficultés de recrutement, car en effet, 40,7 % des recruteurs y voient une solution adaptée", conclut la direction du Département des Etudes et Recherche de Pôle emploi.
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*L'enquête Besoins en Main-d'œuvre (BMO) réalisée entre octobre 2012 et décembre 2013 dans les 22 régions métropolitaines est une initiative de Pôle emploi, réalisée avec l'ensemble des directions régionales et le concours du Crédoc. "Point important : cette enquête mesure les intentions de recrutement des employeurs pour l'année à venir, qu'il s'agisse de créations de poste ou de emplacements", nous précise Anita Bonnet, responsable du Département Etudes et Recherche de Pôle emploi. De plus, ces projets concernant tous les types de recrutement, y compris les postes à temps partiel et le personnel saisonnier." Avant de conclure : "C'est pourquoi l'enquête BMO est avant tout un outil d'aide interne pour Pôle emploi qui peut ainsi mieux connaître les intentions des établissements en matière de recrutement et adapter l'effort de financement pour les formations des métiers en tension dont fait partie le bâtiment."