Le spécialiste de gestion de l'eau a présenté un plan de départs volontaires d'environ 430 postes dans son activité eau, employant aujourd'hui près de 13.000 personnes. Un projet qui s'inscrit dans le plan d'économies de 600 millions d'euros sur la période 2016-2018.

Lors de son comité central d'entreprise, mardi 28 juin 2016, Veolia a annoncé un plan de départs volontaires portant sur "430 postes environ" dans son activité Eau France, qui emploie actuellement quelque 13.000 personnes. Ce projet "sera discuté à partir du 13 juillet avec les instances représentatives du personnel", précise, dans un communiqué, le spécialiste français de la gestion de l'eau et du retraitement des déchets. Selon l'organisation syndicale FO, ce plan porte sur la suppression d'environ 580 postes et la création de 150, soit un solde net de 430 suppressions. Il sera mis en application à partir de début 2017 et jusqu'en 2019. "C'est le troisième plan en l'espace de quatre ans", a indiqué auprès de l'AFP Jean-Luc Touly, délégué FO. Le deuxième plan, terminé en juin 2015, avait abouti à la suppression nette de 850 postes. Avec les différents plans, "en quelques années", les effectifs de Veolia Eau vont avoir fondu "d'environ 3.000 personnes", a-t-il souligné. Contrairement au précédent plan, principalement axé sur des mesures d'âge, celui-ci devrait cibler notamment des mesures de "formation longue, de reclassement à l'extérieur du groupe et de création d'entreprise", a précisé le délégué syndical.

 

Vers un développement des savoir-faire transversaux

 

Selon la direction, ce projet s'inscrit dans un plan d'économies de 600 millions d'euros au niveau du groupe sur la période 2016-2018, annoncé en décembre dernier. L'objectif est d'avoir une "organisation rationalisée et moins de silos" entre les métiers, explique le communiqué de Veolia. La stratégie dévoilée mardi vise à consolider une transformation engagée depuis 5 ans pour "restaurer la compétitivité" de Veolia Eau France, et répondre à de nouveaux besoins exprimés par ses clients, notamment les municipalités, et à des évolutions réglementaires, justifie le groupe dans le communiqué. Pour le délégué FO, les justifications avancées par le groupe sur les "pertes de contrat avec le passage en régie de collectivités", la "concurrence accrue" et l'évolution de l'environnement légal sont "largement exagérées". "La masse salariale, c'est la variable d'ajustement", a-t-il dénoncé.

 

Veolia Eau France prévoit par ailleurs la création de sociétés locales recouvrant les opérations liées à un contrat de service public sur un même territoire. Des sociétés d'expertises seront également créées, avec pour mission de "développer les savoir-faire transversaux" de Veolia Eau France auprès de ses clients actuels, des régies publiques mais aussi d'autres acteurs économiques publics ou privés, comme les bailleurs sociaux, les services ou les industriels, ajoute la direction dans son communiqué.

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