Alors que la cour d'appel de Paris a refermé le dossier sur l'impact du nuage de Tchernobyl en France en décidant d'un non-lieu, le gouvernement vient de mettre en place une commission d'experts chargée d'étudier les scénarios énergétiques possibles d'ici à 2050, dont un recul ou une sortie progressive du nucléaire.

Eric Besson, ministre chargé de l'Industrie, a chargé une commission d'experts de réaliser des prospectives en imaginant divers scénarios énergétiques pour la France d'ici à 2050.

 

Parmi les possibilités à envisager, un recul ou une sortie progressive du nucléaire devra être sérieusement étudié. «L'objectif est d'explorer plusieurs scénarios possibles du devenir du système énergétique français aux horizons 2030-2050, d'en préciser les limites et d'en établir les conséquences, avantages et inconvénients», a indiqué le ministre.

 

La commission, présidée par Jacques Percebois, professeur d'université spécialiste de l'énergie, devra remettre un rapport dans le courant du mois de janvier.

 

Cette annonce intervient alors que la Cour d'appel de Paris a accordé un non-lieu à l'ancien patron du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI), le Pr Pierre Pellerin, qui était le seul mis en examen pour «tromperie aggravée» en 2006 dans l'impact du nuage de Tchernobyl en France (en particulier sur des maladies de la thyroïde). «C'est une décision qui va laisser un goût amer du point de vue des victimes. Elle va également laisser un goût amer chez tous ceux qui, dans la société civile, ont attaché un intérêt à l'impact que peut avoir un nuage radioactif survolant un pays après une catastrophe nucléaire», a indiqué l'avocat des parties civiles, Me Bernard Fau.

 

Actuellement, la part du nucléaire dans la production d'électricité de la France est d'environ 75%.

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