Devant l'accroissement du nombre de demandes d'asile, l'association France Terre d'Asile a tiré lundi la sonnette d'alarme en demandant que les acteurs de l'asile se concertent de toute urgence.

«La situation sociale et humanitaire des demandeurs d'asile à Paris et en Ile-de-France se dégrade», a interpelé lundi l'association France Terre d'Asile (FTA), d'après laquelle la présence d'Afghans dans les rues de Paris en est la conséquence «la plus visible».

 

D'après FTA, 18.405 demandes d'asile ont été déposées en Ile-de-France au 30 novembre 2009, ce qui représente près de 43% de la demande enregistrée dans toute la France. Mais la région n'offre que 3.304 places d'hébergement en centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA). Aussi, il en résulte «une saturation chronique, qui s'aggrave depuis l'an dernier, et que la solidarité nationale ne peut résorber, pas plus que l'hébergement d'urgence aux crédits notoirement insuffisants», déplore l'association. Celle-ci indique par ailleurs que «les candidats à l'asile doivent patienter entre quatre et six mois avant de pouvoir accéder à un hébergement spécialisé et l'allocation temporaire de 300 euros, versée dans certaines conditions aux demandeurs d'asile, ne peut suffire à assurer des conditions de vie digne».

 

La demande afghane d'asile a augmenté de 57% dans l'Union européenne au cours du premier semestre 2009 pour atteindre 8.712 demandes. En France, En France, l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) a enregistré 43.181 demandes d'asile au 30 novembre 2009 contre 42.600 pour l'ensemble de l'année 2008. FTA estime que «cette crise importante impose une concertation urgente entre tous les acteurs de l'asile».

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