L'observatoire des énergies renouvelables, l'Observ'ER, vient de publier un baromètre consacré à l'énergie solaire thermique 2010. L'occasion de faire un tour d'horizon de l'état de cette filière énergie renouvelable en France.

La crise économique a finalement eu raison de la croissance euphorique du marché français du solaire thermique. Selon Observ'ER, la surface annuelle des capteurs installée dans notre pays en 2009 devrait atteindre près de 316.956 m2 (équivalent à une puissance thermique de 221,9 MWth). Cette surface marque une baisse sensible par rapport à celle posée durant l'année 2008 où près de 374.252 m2 avaient été installés.
L'Observ'ER souligne qu'en dehors de la crise financière qui a poussé de nombreux particuliers à différer leurs décisions d'investissement, d'autres raisons sont avancées par les experts pour expliquer la baisse du marché solaire thermique. Ainsi, les plans de relance de l'industrie automobile, ont accaparé une partie des possibilités de financement des ménages.

 

Un marché français pas assez structuré
Le marché solaire thermique français, en progression constante depuis une dizaine d'années, est en diminution, explique l'observatoire. En effet, le nombre de chauffe-eau solaires individuels installés est en baisse passant de 42.000 en 2008 à 36.000 en 2009. La diminution est encore plus importante en ce qui concerne les systèmes combinés, dont le nombre est passé de 5.800 à 2.600. Le seul point positif concerne le segment de marché du collectif qui continue sa progression en métropole avec une surface installée passant de 56.000 m2 en 2008 à 66.600 m2 en 2009. L'Observ'ER ajoute à ce total 6.000m2 de capteurs non vitrés destinés aux piscines publiques et privées.

 

Concernant le marché des départements d'outre-mer, il suit la même progression avec, selon des données fournies par les Ademe locales, un marché estimé à 45.956 m2 en 2009 contre 55.252 m2 en 2008. La crise économique et la peur du chômage induite sont les principales raisons évoquées pour expliquer la baisse du marché. D'autres facteurs ont également participé à la décroissance du marché, comme le recul du prix des énergies fossiles, la montée en puissance de l'électricité photovoltaïque et la prime à la casse, qui a conduit de nombreux ménages à anticiper l'achat d'un véhicule neuf.

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