L'utilisation de canalisations en cuivre réduirait la croissance et la prolifération de la bactérie responsable de la légionellose. C'est en tout cas les conclusions d'une étude récente réalisée par KIWA, institut néerlandais de recherche en qualité de l'eau.

Dans son étude intitulée "Influence du matériau de canalisation sur la formation du biofilm et la prolifération des légionelles dans une installation sanitaire test", le Kiwa a étudié la prolifération bactérienne de la Legionella pneumophila, responsable de 90% des cas de légionellose. Simulant pendant plus d'un an un usage domestique dans différents systèmes de distribution d'eau chaude, l'expérimentation a permis de mettre en avant des résultats intéressants. Cette étude a notamment permis la comparaison de trois matériaux de canalisation dans une installation test simulant une utilisation domestique de l'eau sanitaire.

Il ressort de cette étude que des trois matériaux observés : cuivre, acier inoxydable, PER, c'est le cuivre qui présente la plus faible colonisation par les légionelles que ce soit dans l'eau ou dans le biofilm (film biologique qui se dépose et se développe sur les surfaces immergées). L'eau transportée par les tubes en cuivre présenterait un taux de légionelles 10 fois moins important à celui observé dans les tubes en polyéthylène réticulé (PER).
C'est également sur la surface intérieure du cuivre que l'on trouve le moins de biofilm.

L'étude indique aussi que les tubes de cuivre sont les plus performants pour éviter la prolifération des bactéries. En effet, en cas de contamination, l'étude rappelle que l'un des meilleurs traitements, qui consiste à rincer l'installation à très haute température, est rendu encore plus efficace dans les tubes de cuivre.
Cependant, Kiwa fait remarquer que dès lors qu'un réseau est infecté, le traitement par chocs thermiques n'est pas une solution définitive permettant l'éradication totale des légionelles. "La recolonisation à systématiquement lieu mais c'est avec le cuivre qu'elle est la moins rapide" précise toutefois l'institut néerlandais.

De son côté, le Centre d'information du cuivre rappelle que les pouvoirs publics français ont eux aussi, récemment confirmé les propriétés anti-bactériennes du cuivre dans une circulaire d'avril 2002 de la Direction Générale de la Santé relative à la gestion du risque lié aux légionelles.

actionclactionfp