Rénovation urbaine, nouvelle carte de géographie prioritaire, contrat de ville, création d'emplois d'avenir et emplois-francs : le ministre délégué chargé de la Ville, François Lamy, nous a dressé, lundi 22 avril, un état des lieux des principales pistes adoptées par Jean-Marc Ayrault au dernier Comité interministériel des villes (CIV). Morceaux choisis.

Trois mois après l'installation du Comité interministériel des villes (CIV), le 19 février dernier à Matignon sous la houlette du Premier ministre, François Lamy, ministre délégué chargé de la ville et principal animateur de la réforme de la politique de la ville, a dressé, lundi 22 avril, au cours d'un point-presse, un premier bilan sur les principales mesures adoptées. "La seconde vague d'opérations de rénovation urbaine portera donc sur 230 quartiers sensibles, pour une enveloppe globale qui devrait être de l'ordre de 20 milliards d'euros", nous a confirmé d'emblée le ministre. "Ce seront bien 230 nouveaux quartiers, 200 dans l'Hexagone et 30 en Outre-mer", a-t-il averti. Et de préciser: "Nous ferons connaître dès septembre prochain la liste des quartiers pas terminés ou pas réalisés."

"Une enveloppe un peu inférieure à la moitié de celle du PNRU 1"

Toutefois, les modalités pratiques et financières restent à définir. Le ministre a estimé qu'"on serait, en effet, sur une enveloppe un peu inférieure à la moitié de celle du PNRU 1" (Ndlr : la dernière enveloppe du PNRU 1 se chiffrait à hauteur de 44 milliards d'euros dont 12 milliards d'euros de subventions). Pour rappel : le premier PNRU a été lancé en 2003 par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la Cohésion sociale. "Il devait se terminer au 31 décembre 2012 mais seules 80 % des opérations sont engagées", souligne également le ministère de la Ville. Conformément à une promesse de campagne de François Hollande, le Gouvernement a, par ailleurs, repoussé en février lors du Comité interministériel des villes (CIV) la date-butoir à 2015 pour permettre à tous les projets d'aller à leur terme.

 

Lors du CIV, l'Exécutif avait également entériné le lancement, à partir de 2014, d'une nouvelle "génération" de chantiers dans les quartiers "présentant les plus forts dysfonctionnements urbains", c'est-à-dire les grands ensembles et les copropriétés dégradées.
"Contrairement au premier PNRU, qui avait été mené sur la base d'appels à projet", le second plan sera alors concentré sur des quartiers définis par l'Etat, a confirmé ce jour le ministère de la Ville. De plus, la Cour des comptes avait critiqué en juillet 2012 le PNRU, estimant qu'il n'avait pas rempli son objectif de renforcer la mixité sociale. Elle s'était également inquiétée de son financement, l'Etat n'ayant pas engagé tous les crédits promis.

 

Mais les chantiers de rénovation urbaine sont plébiscités par les élus locaux et, selon un sondage de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), par les habitants des quartiers eux-mêmes.

 

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