L'immobilier haut de gamme n'en finit pas de bien se porter, avec une demande qui ne fluctue pas et des prix qui poursuivent leur hausse. A quelques jours de l'ouverture du Salon National de l'Immobilier, décryptage d'un marché d'exception.

Paris, la Côte d'Azur et les Alpes : telles sont les destinations privilégiées des riches acheteurs de propriétés sur le territoire français. Si la période d'euphorie est passée, les prix, quant à eux, continuent leur hausse dans ces régions. Ainsi, à Paris, elle dépassait 20% en 2010, de même que sur le littoral sud et dans certains massifs des Alpes, précise Comexposium, organisateur du salon, dans un communiqué.

 

Cette hausse des prix s'explique notamment par la rareté des biens sur le marché. En effet, les vendeurs créent un besoin en ne mettant leur bien à vendre qu'après avoir acheté un nouveau bien. Du coup, les rotations sont ralenties et les prix augmentent, affirme Comexposium. Cependant, la demande ne semble pas connaître de fluctuations notables, notamment relatives à des modes ou de quelconques performances énergétiques, l'achat d'un bien de luxe restant un achat coup de cœur. Ce que recherchent les investisseurs, c'est le cachet, la vue imprenable ou encore les immenses baies vitrées d'un lieu de prestige. La présence d'une piscine à débordement, d'un jardin luxuriant ou d'éventuelles dépendances ne feront qu'ajouter au charme de l'endroit, loin devant des considérations plus pragmatiques comme la disposition des pièces ou la rationalité des bâtiments.

 

Un marché sain et mature
En tête des nationalités les plus avides de propriétés françaises : les Russes, les Chinois et les Moyen-Orientaux. Peu sensibles à la hausse des taux d'intérêt, leur appétit ne cesse de grandir et de tirer les prix vers le haut. Pour les Français, la fiscalité n'est pas non plus un handicap, au contraire, puisque la possibilité de voir le traitement de la résidence principale améliorée dans le traitement de l'ISF serait un facteur favorable, précise Comexposium.
Au final, si l'engouement demeure bien réel, il semblerait que la tendance des prix soit à la stabilisation à terme. En revanche, les disparités régionales perdureront certainement, et Paris, la Normandie, Biarritz, la Provence et la Côte d'Azur auront toujours la cote.

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