Le ministre de la Ville du précédent gouvernement hérite d’un portefeuille élargi à l’Emploi, au Travail et à la cohésion sociale. Il sera assisté de deux ministres délégués et trois secrétaires d’Etat dont Marc-Philippe Daubresse, au Logement et Catherine Vautrin, à la Rénovation urbaine et à l’Egalité des chances.

Sur la liste protocolaire rendue publique par Matignon, Jean-Louis Borloo se hisse désormais au 4ème rang derrière Nicolas Sarkozy, François Fillon et Dominique de Villepin. Ce symbole s’est retrouvé renforcé, jeudi soir, lorsque Jacques Chirac a précisé la raison de la création de ce ministère de la Cohésion sociale. A la tête d’un "petit Matignon", Jean-Louis Borloo, s’est donc vu confier par le président la mission de "déghettoïser" la France.

Lors de son installation, jeudi rue de Grenelle en remplacement de François Fillon, Jean-Louis Borloo, s'est installé jeudi rue de Grenelle en remplacement de François Fillon, déclarant simplement: "on se met au travail", avant de rejoindre son bureau.
Jean-Louis Borloo, souriant, s'est prêté à la photo de famille entouré de ses ministres délégués et secrétaires d'Etat: Gérard Larcher, ministre délégué aux Relations du Travail, Nelly Olin, ministre déléguée à la Lutte contre la précarité et l'exclusion, ainsi que Laurent Hénart, secrétaire d'Etat à l'Insertion professionnelle des jeunes, Marc-Philippe Daubresse, secrétaire d'Etat au Logement et Catherine Vautrin, secrétaire d'Etat à l'Intégration et à l'égalité des chances qui prendra en charge la rénovation urbaine.

Ce dernier thème reste primordial pour le ministre. A peine installé, Jean-Louis Borloo a affirmé que "la politique de la ville et sa composante de rénovation urbaine" sont "une priorité nationale pour le maintien de la cohésion sociale dans notre pays".
Jean-Louis Borloo présentait au cours du premier Conseil des ministres du gouvernement Raffarin III une communication sur la mise en oeuvre du programme national de rénovation urbaine.

Il a assuré que la loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine, adoptée en juillet 2003, est "entrée dans sa phase opérationnelle". "D’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans, le programme national de rénovation urbaine prévoit 30 milliards d’euros d’investissements sur cinq ans et vise à restructurer 751 quartiers classés en zones urbaines sensibles, dont 162 sites jugés prioritaires, à construire 200 000 logements locatifs sociaux, à réaliser 200 000 réhabilitations ou restructurations lourdes ainsi qu’à procéder à 200 000 démolitions de logements vétustes" a-t-il déclaré.

Depuis la promulgation de la loi, treize dossiers de rénovation urbaine ont été examinés par les partenaires fondateurs de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU).
Ils concernent les villes de Montereau, Trélazé, Arras, Meaux, Aulnay-sous-Bois, Maubeuge, Saint-Dizier, Montauban, Châteauroux, Stains, Douchy, Boulogne-sur-Mer et Trappes. Depuis le début de l'année 2004, 42 projets sont en cours d'instruction, a ajouté M. Borloo.
Jean-Louis Borllo a par ailleurs annoncé que l’Etat allait déléguer, dans les prochains jours, 465 millions d’euros de subventions prévues pour 2004 à l'ANRU afin de répondre aux besoins urgents de lancement des opérations prioritaires.

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