Tchuissi Mbu Nyamsi, est une jeune ingénieure du bâtiment. Son diplôme en poche, elle commencera sa nouvelle vie professionnelle sur les chantiers mais pas tout à fait comme prévu. Passionnée de cuisine, elle compte devenir la Mama des chantiers. Explications.

Après avoir décroché son diplôme d'ingénieur du bâtiment de l'ESTP, Tchuissi Mbu Nyamsi va commencer sa carrière sur les chantiers d'une manière originale. Passionnée de cuisine, cette polyglotte est en train de créer sa société... de restauration. Suite à des stages réalisés sur d'importants chantiers, elle constate qu'il est souvent difficile de manger correctement. "Sur des chantiers de plus de 100 personnes, il n'y a pas d'offre de restauration", a-t-elle pu constater. Elle pointe aussi une perte de temps, quand il faut se rendre dans un magasin, et des plats "pas forcément équilibrés" et qui reviennent cher. "Je me suis dit qu'il y avait quelque chose à faire", nous confie-t-elle.

 

Et l'avenir est prometteur, selon elle. "Dans le cadre des chantiers du Grand Paris Express et de Réinventer Paris, les projets sont nombreux. Il y a donc un fort potentiel d'innovation de services", estime Tchuissi Mbu Nyamsi. Son stage de fin d'étude entrepreneuriat a donc porté sur la création d'une entreprise de restauration pour les chantiers, baptisée La Mama des chantiers. Elle se dit ravie de "mêler sa passion et sa formation".

 

Commencer sur d'importants chantiers

 

Concrètement, elle proposera dès juin, via une application mobile, une formule avec un plat unique qui soit "consistant et équilibré". Les ouvriers auront le choix entre un repas composé de poisson ou halal dans une formule comprise entre 7 à 8,5 euros. Les commandes seront à récupérer dans une structure modulaire, installée sur le chantier, et dans lequel les plats seront assemblés et livrés par un serveur.

 

Tchuissi Mbu Nyamsi liste les avantages de ce service : "gain de temps, santé au travail, productivité et amélioration de la politique RSE". Elle espère ainsi faire de la Mama des chantiers, "le premier service de restauration d'entreprise adapté aux chantiers". Dans un premier temps, son offre sera disponible sur des chantiers pilotes. Et la jeune diplômée vise haut : "L'idée est de commencer avec les grandes majeures de la construction sur des chantiers à 200-300 personnes". Et à terme elle espère bien "avoir sa propre cuisine centrale".

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