L'énergéticien français GDF Suez a enclenché un vaste plan d'économies en 2012. Il se traduit par des réductions d'investissements et de la dette impliquant la fermeture de centrales thermiques. Cinq centrales à gaz seront fermées dans les prochains mois en Europe afin de faire face à une demande énergétique atone.
GDF Suez devrait, selon le quotidien Les Echos, fermer cinq centrales à gaz en Europe dans les prochains mois, notamment aux Pays-Bas et en Hongrie. L'ensemble représenterait 5,4 GW de capacité. L'unité de cycle combiné à gaz de Carthagène en Espagne, serait également menacée, n'ayant tourné que 373 heures sur tout 2012, alors que le seuil de rentabilité est estimé à environ 5.000 heures/an. L'énergéticien français a déjà procédé à dix arrêts de centrales entre 2009 et 2012, en Belgique, Pologne, Royaume-Uni et en Hongrie, d'une capacité cumulée de 5,2 GW.
L'objectif est double : économiser plus de 50 M€ de capacité installée en réduisant les coûts de fonctionnement du parc thermique et s'adapter à une demande d'électricité en baisse sur le continent européen. Le groupe a annoncé, en décembre 2012, un plan de transformation afin de se désendetter. Il a notamment annoncé son désengagement de l'opérateur gazier slovaque SPP dont il avait acquis des parts en 2002. Tout comme l'allemand E.On, GDF Suez cèdera donc ses 24,5 % de participation pour 1,3 Mrd € à l'électricien tchèque EPH. Le vice-président du groupe français, Jean-François Cirelli, déclare dans un communiqué : "Nous allons poursuivre notre développement en Europe, en privilégiant une sélection de marchés attractifs". Pour 2013-2014, GDF Suez a annoncé un objectif d'optimisation de son portefeuille de 11 Mrds €, après avoir réalisé des opérations du même type d'un montant de 5 Mrds € en 2012.