Suite à l'annonce jeudi par le Premier ministre de sa décision d'affecter 4 Md' à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), l'Union des syndicats de l'industrie routière française (USIRF) s'est interrogée lundi sur l'adéquation entre les ressources de l'AFIFT et ses missions.

Philippe Gresset, le président de l'USIRF (qui représente les constructeurs de routes), s'est dit satisfait de la décision du Premier ministre, Dominique de Villepin, d'affecter à l'AFITF 4 milliards d'euros issus de la vente des sociétés d'autoroutes, tout en demandant une clarification des missions de l'agence.

«Si les contrats de plan (Etat-région) entrent dans le périmètre de l'AFITF, ces 4 milliards d'euros ne suffiront pas», a affirmé Philippe Gresset. Avant d'ajouter : «on a cru comprendre que des opérations de transport en commun pourraient aussi faire partie de la mission de l'AFITF» et «je me suis laissé dire qu'il y avait aussi la rénovation du réseau de Réseau ferré de France».
Par ailleurs, l'USIRF a souhaité que le transfert des 20.000 km de routes nationales aux départements, prévu à compter du 1er janvier 2006, aille «plus vite» et s'est inquiété de la «continuité des programmes de travaux engagés et à venir».
Philippe Gresset a également indiqué que les entreprises du secteur pâtissaient de la flambée du prix du pétrole. Elles devraient cette année enregistrer une hausse de 4 à 5% des coûts liés au prix du carburant et au prix du bitume.
«On ne pourra pas compenser la hausse des coûts par la hausse des volumes, nous allons donc poser le problème aux pouvoirs publics», a-t-il annoncé.

Créée fin 2004 pour appuyer les projets de grands travaux annoncés par le gouvernement Raffarin un an plus tôt, l'AFITF devait initialement recevoir les dividendes des sociétés d'autoroutes. Elle en sera néanmoins privée pour cause de privatisation.

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