Emploi des jeunes, apprentissage, mais aussi pénibilité dans l'artisanat, telles ont été les préoccupations débattues, ce mercredi 2 octobre à Paris, à l'occasion de la deuxième réunion nationale des Commissions paritaires régionales interprofessionnelles de l'artisanat (CPRIA). Autour de la table ronde des échanges étaient présents l'UPA aux côtés des cinq organisations syndicales : CFDT, CGT, FO, CTFC et CFE-CGC. Morceaux choisis.

"Conditions de travail, formation professionnelle, négociations d'avantages sociaux... c'est le lieu où les salariés doivent être", a rappelé d'emblée Patrick Liébus, vice-président de l'UPA, ce mercredi 2 octobre, à l'occasion de la deuxième réunion nationale des Commissions régionales interprofessionnelles de l'artisanat (CPRIA). "On y discute, ici, de comment mettre en place pour les salariés de l'artisanat les avantages sociaux, des grosses sociétés comme les chèques déjeuner, mutuelle…", glisse un membre de l'UPA.

 

 

Dans le cadre, en effet, de la modernisation du dialogue social dans l'artisanat, les CPRIA*, visent, d'une part, à favoriser la négociation aux niveaux interprofessionnels et des branches professionnelles, d'autre part à organiser le dialogue social au niveau territorial. "Nous voyons bien aujourd'hui que les priorités fixées par les signataires* de l'accord du 12 décembre 2001 pour l'année 2012, qui étaient l'emploi des jeunes et la mesure de l'audience dans les entreprises de moins de 11 salariés avancent bien", nous signale Patrick Liébus. C'est pourquoi cette année, l'emploi des jeunes et des seniors ainsi que l'apprentissage notamment dans l'artisanat du bâtiment demeurent une priorité pour les CPRIA.

 

"L'artisanat et l'apprentissage : pas une voie de garage"
"L'artisanat et l'apprentissage, par exemple, dans le secteur du bâtiment, ne doivent pas être vécus comme une voie de garage", signale également, Stéphane Lardy, secrétaire confédéral de FO.
Parmi les pistes retenues par les CPRIA, pour répondre à l'emploi des jeunes et favoriser l'apprentissage : "Le déploiement du contrat de génération qui doit à la fois organiser la transmission des compétences et favoriser la transmission de l'entreprise, devrait y contribuer", estime à son tour, Marie-Andrée Seguin, secrétaire nationale de la CFDT.

 

Par ailleurs, l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été également retenue par les CPRIA pour mieux "promouvoir la mixité dans les métiers de l'artisanat", complète Michèle Chay, secrétaire confédéral CGT.

 

Constat global : les priorités relèvent plus des problématiques de la gestion de ressources humaines et de la gestion prévisionnelle et des compétences, s'accordent à dire les partenaires sociaux. "Il est ainsi impératif de mieux faire correspondre la formation professionnelle initiale des jeunes et celle des demandeurs d'emploi avec les offres proposées par les entreprises", ajoute Patrick Liébus.

 

 

La pénibilité, autre sujet de préoccupation
Côté pénibilité, le vice-président de l'UPA n'a pas hésité à rappeler qu'il s'agit d'une problématique capitale dans l'artisanat du bâtiment. "Dans les CPRIA, il est important de parler de la pénibilité, car si le compte-temps pénibilité était appliqué dans l'état, ce serait un drame pour l'artisanat du bâtiment et il y aurait forcément des conflits", conclut Patrick Liébus.

 

*Les CPRIA ont été mises en place en 2010 par l'UPA et les cinq organisations syndicales de salariés - CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO- signataires de l'accord du 12 décembre 2001 en vue de développer le dialogue social dans l'artisanat. Elles couvrent à ce jour 22 régions.

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