Alors que le jury de la 10ème édition de Fimbacte se réunira les 3 et 4 octobre prochains, pour une remise des Trophées le 10 octobre au Sénat, Hedwige de Penfentenyo, fondatrice de ce festival de la communication, revient sur 10 ans de communication dans le secteur de la construction et de l’immobilier. Interview.

Batiactu : En 10 ans, comment la communication dans le secteur de la construction et de l’immobilier a-t-elle évolué ?
Hedwige de Penfentenyo : Nous remarquons qu’il existe aujourd’hui des départements dédiés, avec le recrutement de professionnels de la communication, alors qu’autrefois, la communication interne dépendait de la DRH.
D’autre part, la communication est beaucoup plus tournée vers le marketing. En effet, elle intéresse particulièrement les acteurs du secteur lorsqu’elle agit sur le développement commercial et le client. De plus en plus d’industriels souhaitent donc directement s’adresser au client final, car de plus en plus de produits sont à la fois disponibles en GSB et en B to B, mais aussi car le client final est prescripteur. Dans ce cadre, on remarque que les entreprises s’adaptent vite à l’ensemble des outils de communication et n’hésitent plus à investir dans les bons outils. Nous assistons ainsi à un fleurissement des sites Internet, des salons régionaux et des événements, tels que des trophées…
Mais parallèlement à cela, les journaux d’entreprises n’ont pas pour autant été supprimés, au contraire. Ils ont été maintenus car la communication interne sur ce secteur représente un formidable outil de management.
La communication se professionnalise, se décloisonne et utilise tous les outils possibles de son temps en fonction de sa cible.

Le budget consacré à la communication a-t-il augmenté?
Hedwige de Penfentenyo : Une enquête que nous avons réalisée en 2002 montrait que les entreprises du secteur consacraient environ 1 % de leur chiffre d’affaires à la communication. En moyenne, tous secteurs confondus, les entreprises y allouent 5 % de leur chiffre d’affaires. Nous espérons peu à peu y arriver. Nous devons réaliser une seconde enquête l’an prochain.

Alors quel bilan tirez-vous des 10 ans de Fimbacte ?
Hedwige de Penfentenyo : Nous pouvons dire que nous avons été une réelle plate-forme d’observation de l’évolution de cette communication. Nous sommes arrivés petit à petit à fédérer des établissements publics, des entreprises, des industriels pour valoriser l’ensemble de l’image du secteur.

Sous quel signe sera placée la 10ème édition du festival Fimbacte ?
Hedwige de Penfentenyo : Elle sera placée sous un signe «bilan». Trois grands thèmes seront développés. Le premier portera sur les raisons de faire de la communication et sur ce que cela peut apporter. D’autre part, comme la profession regroupe différentes filières, le deuxième thème portera sur le transfert des bonnes démarches, innovantes et pédagogiques. Enfin, nous allons réfléchir aux solutions sur la manière de bien informer les maîtres d’ouvrage et les collectivités locales lors de lancements de projets.
Tous les points importants comme le développement durable, le recrutement.. seront également abordés.

Quels sont vos prochains objectifs ?
Hedwige de Penfentenyo : Nous voulons que les acteurs du secteur continuent d’accepter de se mettre ensemble pour un projet donné. Et nous souhaitons créer une image fort e et cohérente du monde de la construction. Pour cela, nous allons amplifier les présentations en région ; présenter le secteur aux jeunes dans les écoles ; et nous ouvrir au grand public au travers de l’exposition de la décennie qui sera présente dans cinq capitales régionales.
Nous pensons que l’avenir sera de plus en plus.



Depuis 1996, Fimbacte, dédié à la valorisation du savoir-faire de la filière et à la promotion de ses métiers, accueille les acteurs de la construction et de l’environnement qui présentent, en compétition, leurs démarches de communication à travers leurs actions, leurs stratégies, leurs réalisations, leurs productions audiovisuelles et multimédia.

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