Le groupe de BTP et de services table sur une progression de son chiffre d'affaires comprise entre 5% et 6%, a indiqué mardi son Pdg, Antoine Zacharias.

"Il n'est pas interdit de dire, d'imaginer, une croissance comprise entre 5 et 6% du chiffre d'affaires" en 2004, a indiqué M. Zacharias, lors de l'assemblée générale des actionnaires.
Commentant la participation de Vinci dans la société Autoroutes du Sud de la France (20,005% du capital) M. Zacharias a répété qu'il en était "satisfait". "Cette participation ne nous coûte rien", a-t-il commenté.
Vinci était monté de 17,7% à 20,005% du capital d'ASF en décembre 2003, à la suite de la première tranche de privatisation, et voulait se renforcer dans le groupe dans le cas d'une privatisation totale. Mais en décembre 2003, le Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT) avait décidé de geler le processus de privatisation d'ASF.
"En deux ans, nous avons absorbé l'investissement fait dans ASF", a continué M. Zacharias. Il a rappelé que le Pdg d'ASF, Bernard Val, avait été "autorisé" par son conseil d'administration à rechercher un partenariat industriel avec Vinci.
"Nous recherchons une relation ouverte, cordiale et industrielle avec ASF, ce qui est en train de se réaliser", a poursuivi M. Zacharias, qui n'est pas revenu sur le refus d'ASF d'accorder au groupe un siège d'administrateur.

Interrogé sur sa position à l'égard des sociétés d'autoroutes Sanef et SAPRR, dont l'augmentation de capital a été réaffirmée par le ministre de l'Economie Nicolas Sarkozy mardi, M. Zacharias a indiqué : "j'ai toujours dit que je m'intéressais à un seul et unique réseau d'autoroutes et pas aux autres".
"Nous ne prendrons aucune action, ni dans Sanef, ni dans SAPPR si par hasard ces sociétés étaient mises sur le marché", a-t-il affirmé. M. Sarkozy a exclu mardi toute cession directe de titres de ces sociétés sur le marché.
S'agissant des relations entre Cofiroute, dont Vinci détient 65,34%, et l'Etat, elles "sont en train de s'améliorer de façon spectaculaire", a-t-il assuré.
Un avenant au contrat de concession ainsi que le deuxième contrat de plan entre l'Etat et le concessionnaire privé ont été signés mardi, marquant une normalisation de leurs relations.

Enfin sur l'ouverture de capital d'Aéroports de Paris (ADP), M. Zacharias, a indiqué qu'il préférait "attendre" avant de se positionner car "il faut être extrêmement prudent sur ce dossier".

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