DÉCHETS. Le 12 juin 2019, la branche recyclage du groupe Veka, producteur de profilés PVC, a fait un point sur le traitement des menuiseries en fin de vie. Selon son directeur général, François Aublé, des efforts restent à faire pour de nombreux acteurs.
"Notre objectif est de lutter contre les décharges", déclare François Aublé, directeur général de Veka recyclage. A l'occasion d'une visite de leur usine de Vandeuvre-sur-Barse (Aube), la filiale du groupe de production de profilés PVC a réalisé un point sur le traitement des menuiseries en fin de vie. "Deux principaux objectifs sont face à nous : réduire de 50 % les mises en décharge et recycler 100 % des matières plastiques d'ici 2025", explique celui qui préside également le Syndicat national des régénérateurs de matières plastiques (SRP).
Cependant, plusieurs contraintes ralentissent le développement de cette économie circulaire. "Les menuisiers ne voient pas l'intérêt de valoriser leurs déchets en PVC. Chaque année, entre 40.000 et 50.000 tonnes de déchets PVC pourraient être valorisées, mais 80 % d'entre elles sont enfouies dans des décharges. Le problème vient de là", concède François Aublé. Ces difficultés posent problème pour le recyclage : "Nous manquons de déchets à valoriser. Environ 40 % de nos besoins pour l'unité de Vandeuvre-sur-Barse sont importés", ajoute le président du SRP, qui "n'est pas contre la mise en place d'une responsabilité élargie des producteurs (REP) dans le secteur du bâtiment".
"C'est au Gouvernement de faire bouger les choses. Le ministère de la Transition écologique nous demande des arguments pour appuyer l'interdiction de la mise en décharge", proclame le directeur général de Veka recyclage. Il ajoute : "De notre côté, on martèle aux acteurs que nous rencontrons que la valorisation est une solution viable pour les menuisiers. Sous certaines conditions, nous avons la capacité d'être moins chers qu'un dépôt en décharge. Encore mieux, s'il y a au minimum une vingtaine de tonnes de déchets, et si l'extraction du verre a été réalisée, la prise en charge peut être gratuite pour l'artisan".
L'unité de Vendeuvre-sur-Barse est ouverte depuis 2008. Chaque année, elle recycle plus de 20.000 tonnes de menuiseries PVC en fin de vie, dont 30 % sont réutilisées dans les produits Veka. Le reste est commercialisé. "Sachant que la qualité du recyclé est la même que le vierge, nous avons décidé de le vendre au même prix", indique le directeur général de Veka recyclage. Plus de douze millions d'euros ont été investis pour la mise en place de l'usine, qui s'avère être performante. En effet, plus de 80 % des PVC en fin de vie sont valorisés et "il y a encore de la marge d'amélioration", confie Mickaël Dorai, directeur de production de l'unité.
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