La justice américaine pourrait saisir les biens immobiliers présents sur son territoire et appartenant à la fondation musulmane Alavi. Cette dernière est soupçonnée de se servir des biens immobiliers pour organiser du blanchiment d'argent.

La justice américaine a annoncé vouloir saisir des biens immobiliers qui auraient servi au blanchiment d'argent pour le compte du gouvernement iranien. Les biens, parmi lesquels figurent une mosquée, un gratte-ciel situé sur la 5e avenue à New York et des centres islamiques dans plusieurs Etats, appartiennent à la fondation Alavi, un groupe musulman soupçonné d'avoir transmis illégalement des fonds au gouvernement iranien. Le procureur fédéral Preet Bharara a lancé une procédure auprès d'un tribunal pour obtenir la saisie de comptes bancaires de la fondation Alavi et d'une société écran présumée, ainsi que son siège, à New York.

 

Selon le parquet, la fondation Alavi aurait envoyé des fonds à la banque nationale iranienne Melli, via la société Assa. Cette dernière société avait déjà été dénoncée par le Trésor américain en décembre 2008 comme une vitrine de la banque Melli, placée sur la liste noire américaine depuis l'année précédente, avec pour effet un gel de ses avoirs.

 

La fondation Alavi avait été créée après la Révolution islamique pour succéder à la fondation Pahlavi, utilisée par l'ancien shah renversé en 1979 pour des actions caritatives aux Etats-Unis. Mais elle aurait été depuis placée sous l'autorité directe de l'ayatollah Ali Khamenei.

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