Inauguré avec faste en octobre 1997 et fermé presque aussitôt en raison des risques d'effondrement, le multiplexe Grand Littoral à Marseille devrait finalement être rasé.

"La démolition est inévitable puisque l'immeuble bouge et sa reconstruction n'est pas envisagée parce que le promoteur n'a jamais pu réunir les conditions nécessaires", a indiqué à l'AFP le directeur du développement d'UGC, Hugues Borgia.

Selon La Provence de jeudi, UGC doit percevoir quelques 30 millions d'euros au titre du préjudice subi, au terme d'un accord conclu au début de l'été avec les assurances.

La compagnie comptait attirer 1,2 million de spectateurs par an dans ce complexe adossé au centre commercial Grand Littoral, sur les hauteurs des quartiers nord. Mais, cinq mois après son ouverture, six des quinze salles étaient fermées à la demande de la commission départementale de sécurité, en raison de l'instabilité du terrain argileux. Puis le bâtiment central subissait des mouvements de terrain et un faux plafond s'écroulait, entraînant la fermeture totale en juillet 1999.

Deux tentatives de consolidation de la coque, facturées en millions d'euros, avaient échoué. "Et aujourd'hui, d'après les experts, il faudrait investir une quarantaine de millions pour tenter de stabiliser la structure", fait valoir M. Borgia.

De son côté, la mairie de Marseille souhaiterait voir le multiplexe reconstruit et tarde à délivrer le permis de démolir. "La convention d'aménagement de Grand Littoral, signée en 1993 entre l'aménageur Trema et la ville, prévoyait un pôle commercial, habitat, ludique, et culturel (c'est-à-dire les cinémas)", souligne le secrétaire général adjoint à la mairie, Henri Loisel. "Nous demandons à UGC de réfléchir, mais nous n'avons pas de moyen juridique pour contraindre la compagnie".

actionclactionfp