Jeudi, l'adjointe au maire de Paris chargée du patrimoine, Sandrine Mazetier, a indiqué lors d'une conférence de presse la création de nouvelles normes de protection du patrimoine dans la capitale. Moins rigides, elles permettront de protéger des détails d'un immeuble ou d'une rue.

Trois niveaux de protection, c'est ce que la mairie de Paris a décidé de mettre place pour son patrimoine : "protection ville de Paris" (PVP), "traitements morphologiques particuliers" (TMP) et "signalements". Ce système de protection s'insère dans le cadre du projet de Plan local d'urbanisme (PLU), et sera discuté à la fin du mois au Conseil de Paris.

Selon Sandrine Mazetier, la "protection ville de Paris" permettra de protéger tout au partie - devantures, porches, escaliers, décors... - des immeubles ou des équipements, en interdisant leur démolition. Le "traitement morphologique particulier" concernera la protection du paysage - cours, jardinets, anciens lotissements -, autorisant la destruction mais préservant une échelle et une disposition particulière des bâtiments. Enfin, le "signalement" - mesure "légère" - attirera l'attention sur l'intérêt de l'immeuble concerné, sans le protéger spécifiquement.
Sans "empêcher la mutation de la ville et la création architecturale", ces normes auront pour but d'"empêcher les horreurs", a précisé l'adjointe au maire.

Il faut savoir que sur les 75.000 parcelles de Paris, il n'y a actuellement que "1.912 protections au titre des monuments historiques", a souligné Mme Mazetier, et un millier au titre des plans d'occupation des sols de quartiers, qui protègent essentiellement des façades. A ces chiffres, la mairie devrait ajouter près de 9.000 parcelles, soit au total quelque cinq fois plus que jusqu'à maintenant, mais avec une force de protection variable.

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