Le ministre du Redressement productif et son homologue de l'Ecologie ont présenté trois contrats de filière des éco-industries pour les énergies renouvelables, l'eau, et le recyclage-valorisation des déchets. Ces contrats doivent définir une stratégie à long terme et renforcer les relations entre grands groupes et PME d'un secteur.

Arnaud Montebourg et Philippe Martin ont co-signé la finalisation de trois contrats de filière portant sur les énergies renouvelables, l'eau, et le recyclage et la valorisation des déchets. Le résultat de travaux menés par le Comité stratégique des éco-industries (Cosei), une branche du Conseil national de l'industrie, qui s'inscrit dans le cadre de la table ronde sur l'emploi, de la grande conférence environnementale et des 34 plans de la nouvelle politique industrielle présentée par le chef de l'Etat.

 

Structurer l'offre et rapprocher les entreprises
Les contrats, validés par l'Etat et les industriels, définissent une stratégie de filière à long terme et doivent renforcer les solidarités entre les entreprises afin "d'assurer les conditions d'une compétitivité accrue en France comme pour le développement à l'international " et visent à "promouvoir les offres et les savoir-faire des 12.000 entreprises du secteur", précise le communiqué officiel. Les ministres ont souligné l'importance des trois filières, à commencer par la valorisation et le recyclage des déchets. Ils entendent lutter contre les sites illégaux en mettant en place une cellule interministérielle dédiée et élaborer un pacte pour instaurer une démarche d'économie circulaire. Pour la filière de l'eau, ils souhaitent encourager l'innovation et structurer l'offre autour de la "station d'épuration de la ville durable" et des "réseaux d'eau intelligents".

 

Enfin, pour les énergies renouvelables, ils espèrent la création de 125.000 emplois et le rétablissement de la balance commerciale pour les équipements destinés à la production des EnR à l'échéance de 2020. Les deux ministres veulent développer un tissu d'entreprises de taille intermédiaire qui devront bénéficier de relations équitables avec les grands groupes, et faire évoluer les modes de soutien et les niveaux d'aides "en fonction des déploiements constatés et des évolutions de coûts". Le ministre du Redressement productif a noté que 16 des 34 plans industriels sont des réponses au défi de la transition écologique : "Ces 34 plans doivent s'appuyer sur des filières fortes pour réussir des projets concrets, porteurs de renouveau industriel. Les éco-industries s'inscrivent dans cette logique. Nous entamons une course contre la montre industrielle, et par là pour donner corps à une transition écologique maîtrisée et acceptée par tous".

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