JUSTICE. Le parquet de Lille a requis un non-lieu concernant les sept personnes mises en examen ou témoin assisté dans l'affaire de l'attribution de la construction du Grand Stade de Lille à Eiffage.

Soulagement dans les loges du Grand stade. Le parquet de Lille a requis un non-lieu à l'encontre des sept personnes ou témoins assistés dans l'enquête sur les conditions d'attribution du chantier du stade à Eiffage en 2008, malgré un surcoût de 108,5 M€ par rapport à Bouygues. Parmi les mis en examen, trois anciens vice-présidents de la Métropole européenne de Lille. Deux d'entre eux sont accusés de favoritisme, faux et usage de faux, corruption et trafic d'influence. Également épinglés par la justice, deux anciens dirigeants d'Eiffage soupçonnés de trafic d'influence actif et deux fonctionnaires de la communauté de faux et usage de faux.

 

Me Romain Ruiz, avocat d'un des anciens vice-présidents de la collectivité a indiqué être "soulagé et satisfait que le parquet reconnaisse la bonne foi de son client". Il ajoute également que le tribunal affirme "qu'aucun des anciens élus n'ont demandé quoi que ce soit à Eiffage en contrepartie de leur engagement". Il leur était notamment reproché d'avoir été invités par le constructeur à un match de l'équipe de France durant l'Euro 2008 et au Grand Prix de Hongrie de F1 en août 2010. Il est toutefois à noter que, le parquet a requis un supplément d'informations concernant la livraison via Eiffage de pierres au domicile d'un des anciens élus pour la construction d'une terrasse. Ce dernier a affirmé avoir payé ses travaux de terrassement, tout comme son voyage en Suisse (pour l'Euro).

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