LOGEMENT. Dans le cadre de la loi Elan, 30 maires, dont une grande majorité en Île-de-France, se sont engagés, ce mercredi 5 décembre 2018, à appliquer un encadrement expérimental des loyers.

"Les loyers aujourd'hui, c'est le racket", a déclaré à l'AFP le maire communiste de Montreuil, Patrice Bessac. Ce mercredi 5 décembre 2018, à l'image de Paris, 26 maires franciliens se sont engagés à expérimenter l'encadrement des loyers comme prévu dans la loi Évolution du logement (Elan), de l'aménagement et du numérique (Elan), promulguée le 23 novembre dernier. Les villes concernées sont : Aubervilliers, Bagneux, Bonneuil-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Fontenay-sous-Bois, Gennevilliers, Gentilly, Ivry-sur-Seine, La Courneuve, La Verrière, Magnanville, Malakoff, Morsang-sur-Orge, Mitry-Mory, Montreuil, Paris, Pierrelaye, Saint-Denis, Stains, Tremblay-en-France, Valenton, Villeneuve-Saint-Georges, Villetaneuse et Vitry-sur-Seine auxquelles s'ajoutent Echirolles (Isère), Martigues et Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône).

 

Lors de sa conférence de presse, le maire de Montreuil était accompagné de Ian Brossat, adjoint au logement à la mairie de Paris. "Les Parisiens sont étranglés par les prix de l'immobilier. Depuis que l'encadrement des loyers a été annulé par le tribunal administratif en novembre 2017, la situation s'est très largement dégradée pour les locataires", a expliqué l'élu. Il ajoute que les locataires d'appartement dans la capitale ont perdu en moyenne 1.500 euros sur une année depuis la suppression de l'encadrement. Les collectivités engagées proposeront "à leur Conseil municipal d'adopter une délibération demandant à l'État la mise en œuvre immédiate de l'encadrement des loyers sur le territoire de leur commune" détaille Patrice Bessac. Cependant, il faudra attendre que le préfet d'Île-de-France fixe le prix plafond au mètre carré et également patienter jusqu'à la publication des décrets d'application de la loi Elan.

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