CONJONCTURE. La saison estivale 2021 n'aura pas été bonne pour le secteur des travaux publics, dont l'activité est restée bien en-dessous des niveaux de 2019 et de 2020.

La tendance perçue en juillet ne s'est pas améliorée au mois d'août. Comme le confirme le bulletin de conjoncture mensuel de la FNTP, l'activité des travaux publics a connu un recul assez net à l'été 2021.

 

Ainsi, en août, les travaux réalisés sont en baisse de 6,8% sur un an - quand l'été 2020 avait bénéficié d'un effet de rattrapage après un arrêt brutal de l'activité dû à la crise sanitaire -, et même de 17,8% sur deux ans - 2019 étant la dernière année de mandat des élus du bloc communal. En cumul depuis le début de l'année, l'activité est certes en hausse de 14,6% par rapport à 2020 et son premier confinement, mais elle est en revanche inférieure de 2,5% comparée à 2019.

 

Commande atone et contexte inflationniste

 

La dynamique observée au printemps 2021 est donc stoppée net, constate amèrement la FNTP. Les conditions météorologiques durant l'été n'ont pas aidé à soutenir l'activité. La commande publique, qui reste atone, non plus. Car le nombre de marchés conclus reste encore à un niveau très faible : il baisse de 6,8% sur un an au mois d'août, et de 3,6% en cumul depuis début 2021. Loin encore de son niveau d'avant-crise donc.

 

Parallèlement, la hausse des coûts de production se confirme. L'index TP01 était en hausse de 2,9% sur les six premiers mois de l'année. Commande atone et inflation, voilà qui fragilise les perspectives pour la fin de l'année et n'arrange pas les comptes des entreprises. Le secteur doute ainsi de retrouver son niveau d'avant-crise cette année.

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