Selon une étude publiée par la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), les petites entreprises de l'artisanat ont souffert en 2012. Découvrez quelles sont les professions du secteur les mieux et les moins bien rémunérées.

Selon la 19ème édition du recueil "Chiffres et Commentaires" publié par la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) *, les petites entreprises du commerce et de l'artisanat ont subit de plein fouet la crise.

 

Globalement, l'évolution du chiffre d'affaires des commerçants et des artisans affiche une nette baisse (+0,5% seulement, contre +2,5% en 2011) tandis que le résultat courant chute, en moyenne, de 2,5 points (contre + 2,3% en 2011). Et phénomène rare, la quasi-totalité des 75 professions analysées a été fortement impactées par la diminution de l'activité. Résultat : "les habituelles disparités sectorielles observées les années précédentes ont tendance à s'égaliser à la baisse", note l'enquête. Dans le bâtiment, l'évolution de l'activité est en chute de 0,2%, contre +4,3% en 2011.

 

Les TPE de la couverture tirent leur épingle du jeu
Côté revenus**, ce sont les chefs d'entreprise des TPE de couverture qui gagnent le plus avec 52.900 euros brut/an. Viennent ensuite ceux de la serrurerie-métallerie avec 49.000 euros, la plomberie-chauffage avec 45.900 euros, la maçonnerie avec 45.800 euros. Les professionnels du carrelage et de la menuiserie tournent autour de 41.500 et 41.400 euros brut/an. Autres professions représentées : les plâtriers staff-déco (41.000 euros), l'électricité générale (40.900 euros) et la peinture (40.500 euros). Enfin, en bas de classement, on retrouve la profession d'ébéniste avec un revenu de 31.100 euros/ brut/an.

 

En 2012, le résultat courant moyen brut, tous secteurs confondus, s'établit à 49.000 euros (contre 50.000 euros en 2011). "Mais il chute à 41 000 € si l'on exclut les métiers de la santé (pharmaciens, opticiens, prothésistes dentaires) dont les niveaux élevés de revenus pèsent lourd dans la moyenne statistique", précise l'étude.

 

Pas de reprise à l'horizon
Côté perspectives, la FCGA n'envisage pas de reprise rapide. Un constat du aux entreprises du commerce et de l'artisanat qui ne se montrent pas prêtes à investir (-1,2%) et poursuivent leur désendettement (-6,5%). "L'absence de visibilité à moyen-long terme et les difficultés de trésorerie nourrissent une incertitude psychologique quant à la pérennité de l'activité", conclut l'enquête.

 

*Cette 19ème édition présente les indicateurs statistiques sur l'évolution économique de 210 000 TPE adhérentes des CGA membres du réseau FCGA/Anprecega. Ces résultats sont calculés à partir des déclarations fiscales 2012. Les 75 professions de cette étude sont regroupées en 11 secteurs d'activité.

 

**Le résultat courant brut est considéré comme la rémunération brute avant impôt du chef d'entreprise, c'est-à-dire son revenu disponible plus ses cotisations sociales.

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