C'est d'une seule et même voix que la FFB, la FPI, le Snal et l'UMF expriment leur colère contre « les conséquences désastreuses des mesures » du gouvernement. Outre un démantèlement de la politique du logement, ils dénoncent la « destruction d'une filière aux emplois non délocalisables ». Explications.

Une fois n'est pas coutume, les acteurs de la construction et de la production privée de logements en France (Fédération des promoteurs immobiliers, Fédération française du bâtiment, Union des Maisons Françaises et Syndicat des aménageurs-lotisseurs) ont uni leurs forces - et surtout leur colère - pour dénoncer les récentes mesures gouvernementales en matière de logements : taxe sur les plus-values immobilières ; rabot sur l'investissement locatif ; hausse de la TVA à 7% ; révision de l'éco-PTZ

 

Des menaces multiples
Bref, ce « coup de gueule » commun n'a d'autre objectif que de pointer du doigt les conséquences graves et dommageables de ces orientations budgétaires, qui constituent autant de menaces sur le logement des Français, sur l'accession à la propriété - pourtant fer de lance de la politique du Président en 2007 - mais surtout sur l'emploi dans le bâtiment. Ce secteur, qui compte quelque 1.2 million de salariés, serait menacé, pour la seule année 2012, d'une perte « mécanique » de 35.000 emplois. Un chiffre mis en perspective avec les 40.000 emplois perdus entre 2008 et 2010, soit sur 3 ans.

 

A quelques jours de la finalisation du Budget 2012, l'on peut se demander pourquoi un tel cri d'alarme seulement maintenant… Si les dés sont jetés - ou presque - les acteurs de la construction de logements appellent d'ores et déjà le prochain gouvernement à « une politique plus cohérente qui s'inscrira dans la durée ». Les candidats à l'élection présidentielle seront d'ailleurs invités prochainement à présenter leurs propositions. Rendez-vous est donné.

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