CATASTROPHE. Les tornades survenues le 23 octobre dans la Somme et le Pas-de-Calais ont détérioré de nombreux bâtiments. Bilan des dégâts.

Dans certains villages du nord de la France, c'est la désolation. Toits arrachés, maisons éventrées… Les tornades qui se sont formées le 23 octobre 2022 ont dévasté plusieurs zones de la Somme et du Pas-de-Calais. Rien qu'à Bihucourt, 90 habitations ont été touchées, dont plus de la moitié n'est plus utilisable, selon la préfecture du Pas-de-Calais dans un communiqué. En quelques minutes, les vents violents et la grêle ont impacté 40 habitations à Hendecourt-lès-Cagnicourt et 6 à Mory. Les sapeurs-pompiers des départements concernés ont été dépêchés pour effectuer des opérations de reconnaissance et de sécurisation au sein des communes sinistrées. La gendarmerie nationale était également mobilisée dans les Hauts-de-France et en Normandie auprès des populations. Elle a assuré sur les réseaux sociaux sécuriser des biens et des sinistrés, sécuriser des axes de circulation et apporter son aide à la population.

 

La Fondation des Architectes de l'urgence en aide

 

Dans la Somme, au moins une soixantaine d'infrastructures et d'habitations a été endommagée sur les communes de Conty et Ô-de-Selle, a chiffré la préfecture du département. Dans le Pas-de-Calais, "le préfet a demandé aux représentants des assureurs, de l'Union régionale pour l'habitat (URH) et de la Direction départementale de l'emploi du travail et de la solidarités (DDETS) d'assurer une présence physique au sein des mairies des communes de Bihucourt et d'Hendecourt-lès-Cagnicourt, afin de répondre aux questions des habitants et de pouvoir proposer un relogement durable à ceux qui en ont besoin", a déclaré la préfecture du Pas-de-Calais.

 

De son côté, la Fondation Architectes de l'urgence a proposé son aide aux services de secours dans leur tâche et pour mener des missions de mises en sécurité. "Depuis 4 jours des équipes d'Architectes de l'urgence réparties sur les communes affectées, dont Conty et Bihucourt, accompagnées des pompiers du Groupe de reconnaissance et d'intervention en milieu périlleux (GRIMP), ont réalisé 142 visites et classifiés les constructions endommagées par un code couleur permettant de signifier la dangerosité de la construction", a indiqué la fondation dans un communiqué. Si 95 constructions sont réintégrables après l'intervention des pompiers, 19 nécessitent des travaux importants avant une possible réintégration et 28 sont non-habitables. La fondation dit rester "mobilisée en cas de besoin dans un second temps pour l'assistance dans la phase d'évaluation des dégâts". Ce afin de "faciliter un retour rapide des habitants dans des conditions de sécurité et de confort optimales".

 

 

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