Le fabricant français de revêtements de sol Tarkett a annoncé jeudi un recul de 5,4% de ses ventes au premier semestre, toujours pénalisées par la crise ukrainienne, mais le groupe maintient ses objectifs de croissance "à moyen terme".

Le chiffre d'affaires de Tarkett a atteint 1,107 milliard d'euros sur les six premiers mois de l'année, contre 1,170 milliard à la même période en 2013, indique le groupe dans un communiqué.

 

"Tous les segments ont affiché une croissance organique positive, à l'exception du segment CEI & Autres, pénalisé par la crise en Ukraine ainsi que par le ralentissement de l'économie russe", détaille le numéro trois mondial des revêtements de sols. Qui a également finalisé en mai l'acquisition du spécialiste des sols souples Gamrat Flooring en Pologne et d'un outil de production de revêtements de sols vinyle en Chine, où il a pris le contrôle à 100% de sa filiale.

Une marge maintenue

La marge du groupe se maintient à 11,4% en dépit de cet environnement difficile dans les pays de la CEI, son EBITDA ajusté s'établissant à 125,7 millions d'euros au premier semestre contre 133,2 millions d'euros en 2013. Un bon chiffre que l'industriel met sur le compte de sa grande capacité d'adaptation, qui lui a permis de passer des hausses de prix dans chaque pays de cette région.

 

"Dans un environnement particulièrement volatil les augmentations de nos prix en Russie, en Ukraine et au Kazakhstan pour limiter les effets négatifs des devises locales nous ont permis de nous maintenir", a souligné le président du directoire Michel Giannuzzi, lors d'une conférence téléphonique relatée par l'AFP.

 

Le groupe, qui a réalisé son introduction à la Bourse de Paris fin novembre 2013, a dégagé un résultat net de 30,8 millions d'euros contre 36,7 millions d'euros au premier semestre 2013, en baisse de 16%. S'il reste prudent d'ici à la fin de l'année, a confirmé "à moyen terme" ses objectifs de croissance supérieure au PIB des régions où il opère, assorti d'un maintien de son EBITDA ajusté au-dessus de 12%. Il souhaite par ailleurs "générer 300 millions d'euros de chiffre d'affaires additionnels d'ici 2016 par de la croissance externe".

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