Le célèbre temple indien dédié à l’amour est victime de son succès. La pollution engendrée par l’activité industrielle et la présence quotidienne de milliers de touristes fait jaunir son marbre.

Le marbre du somptueux Taj Mahal n’est plus si blanc. Le mausolée, situé près d’Agra dans le Nord de l’Inde, change de teinte à cause de «particules de matière suspendues» selon un rapport d’expert. Autrement dit, le Taj Mahal souffre de la pollution.

Des mesures ont déjà été prises pour limiter la dégradation du palais : la Cour suprême indienne a ordonné il y a dix ans la fermeture ou le déménagement des fonderies, briqueteries et verreries à proximité du Taj Mahal. De plus, les voitures et autocars ont interdiction de s’en approcher et doivent se garer à 2 kilomètres du site. Les touristes peuvent ensuite emprunter des calèches ou des autocars électriques.

Le traitement par l’argile
La solution préconisée par les experts pour redonner au marbre son blanc d’origine consiste à appliquer un traitement à base d’argile non-corrosive et non-abrasive sur la façade du palais. Puis on le laisse sécher afin de pouvoir le ravaler et enlever ainsi partie de la crasse, comme cela a déjà été fait par le passé. Mais le processus est long et coûteux : il nécessite près de deux mois et 230.000 dollars.

Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et visité par près de 3 millions de touristes chaque année, le Taj Mahal a été édifié au 17e siècle par l’empereur moghol Shah Jahan, en hommage à son épouse préférée Mumtaz. Il abrite aujourd’hui leurs tombes, ainsi que celles de membres de familles royales mongoles.

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