Alors que l’Assemblée nationale a voté lundi en première lecture la suppression du FGAS (Fonds de garantie de l’accession sociale à la propriété, l’UNCMI (Union nationale des constructeurs de maisons individuelles) s’élève contre cette décision. Réaction de Dominique Duperret, sécrétaire général de l’UNCMI.

Batiactu : Que pensez-vous de la suppression du FGAS ?
Dominique Duperret : Au moment où le pays est plongé dans une crise aiguë du logement, nous avons du mal à comprendre la position de l’Etat et la cohérence de cette décision. Le FGAS est un vrai fond de «sécurisation» : il sécurise l’emprunteur tout au long de la vie du prêt. Il faut savoir que le FGAS et l’abondement fait par les banques relevaient d’une convention signée entre la banque et l’Etat. En remettant en cause ce fonds, cela signifie donc que l’Etat renie sa parole.

Batiactu :Quel impact cette suppression risque-t-elle provoquer ?
Dominique Duperret : Si demain le FGAS est supprimé, 45.000 opérations liées au prêt à taux zéro garanti pourraient être remises en cause.
Pour que le système du logement fonctionne, il faut qu’il y ait une fluidité entre le marché et le parcours résidentiel. Or si demain, les plus modestes ne peuvent pas acquérir, ils vont occuper le parc privé locatif privé ou social. Aujourd’hui, le gouvernement se focalise uniquement sur le logement social, mais il fait tout pour bloquer le système.

Batiactu : Quelles sont alors vos préconisations ?
Dominique Duperret : Il faut parler de la chaîne du logement dans sa globalité, de la production de logements privés à l’accession des plus modestes. C’est à partir de là qu’on pourra fluidifier le marché.
Le fonds a été supprimé en première lecture à l’Assemblée. Nous souhaitons maintenant que les parlementaires aident le gouvernement à revenir sur une position plus cohérente et qu’ils maintiennent le FGAS. Il est encore temps.

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