Le groupe français de services aux collectivités a décidé de se retirer du marché de la distribution d'eau en Argentine où il était en conflit avec le gouvernement au sujet de ses tarifs.

«Malgré les efforts des deux parties, il apparaît que les ultimes négociations entre le gouvernement argentin et Aguas Argentinas (sa filiale d'eau en Argentine, ndlr) n'ont pas abouti», a souligné le groupe dans un communiqué. Le conflit portait sur une augmentation prévue des tarifs pour l'an prochain, refusée en l'état par Buenos Aires.

«Devant l'impossibilité de recomposer l'équilibre économique de la concession, Aguas Argentinas n'est donc plus en mesure de continuer à assumer les risques et les responsabilités liés à l'opération du service d'eau et d'assainissement de la ville de Buenos Aires», poursuit le groupe français. «Dans ces conditions, Suez a décidé de proposer au prochain conseil d'administration d'Aguas Argentinas, prévu le 19 septembre 2005, d'engager le processus de retrait de la concession. Une assemblée extraordinaire d'actionnaires est convoquée pour le 22 septembre afin d'entériner les décisions du conseil d'administration», a précisé Suez.

Selon la presse argentine, le gouvernement argentin n'était pas contre le principe d'une augmentation des tarifs mais refusait de s'engager sur un montant avant les élections législatives d'octobre. De son côté Suez aurait réclamé deux augmentations de 20% chacune en 2006, comme condition de son maintien, toujours selon la presse.

Suez et le gouvernement argentin s'opposaient depuis trois ans sur le renouvellement ou non de la concession d'Aguas Argentinas, qui assure la distribution d'eau et le tout à l'égout à plus de dix millions de personnes dans le grand Buenos Aires.

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