Le groupe Schneider Electric estime avoir "tourné la page" de sa fusion ratée avec son concurrent Legrand, mais son pdg, Henri Lachmann déclare qu'il "avisera" lorsque ce dernier fera son retour en bourse.

"Nous avons tourné la page Legrand", a affirmé M. Lachmann lors de l'assemblée générale des actionnaires de son groupe. Cependant, il n'a pas totalement écarté l'éventualité d'une nouvelle tentative sur Legrand lorsque celui-ci retournera en bourse, au plus tôt en 2005 et au plus tard en 2007.
"Nous savons que les actionnaires actuels de Legrand ont pour vocation d'acheter et de vendre des entreprises. Le moment venu, en fonction des conditions du marché, nous aviserons", a fait savoir M. Lachmann.

En 2001, les services de la concurrence de la Commission européenne avaient bloqué la fusion Schneider-Legrand alors que le rapprochement était déjà effectif. Mais un an plus tard, ce veto avait été annulé par la Cour de justice de Luxembourg, qui avait sévèrement critiqué les arguments de la Commission.

Schneider a déposé un recours en indemnité auprès de la Cour européenne de justice et réclame 1,5 milliard d'euros à la Commission européenne. "Le jugement pourrait avoir lieu courant 2005, mais compte tenu des appels probables c'est une affaire qui va durer", a prédit M. Lachmann.
Legrand avait quitté la bourse de Paris en octobre 2003 après avoir été entièrement racheté par le consortium Wendel mené par la holding Wendel Investissement et le fonds américain Kohlberg Kravis Roberts (KKR).

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