Dans le cadre de la journée interprofessionnelle d'action lancée par la CGT, FO, la CFTC et la CFE-CGC, plus de 2.000 personnes, dont près de 600 salariés de Legrand, ont manifesté à Limoges. Les " Legrand " ont profité de cette manifestation pour interpeller le Pdg François Grapotte au sujet de la fusion annulée avec Schneider.

En tête du cortège qui rassemblait 2.000 personnes selon la police, marchaient près de 600 salariés du fabricant électrique Legrand, dont le siège social se trouve à Limoges, et dont la Commission européenne a bloqué la fusion avec Schneider.

"Legrand, nous voulons vivre et travailler au pays", proclamait une banderole, tandis que les salariés scandaient "Actionnaires, attention, les Legrand sont dans la rue" a constaté l'AFP.

Les manifestant de Legrand ont également distribué aux passants une lettre ouverte qui déclarent au Pdg François Grapotte : "vous et la direction devez savoir que vous êtes sous surveillance".

Que la "fusion ratée" soit "un faux pas ou une mauvaise action", les syndicats affirment que "les salariés ne doivent pas payer les pots cassés d'erreurs qu'ils n'ont pas commises".

Ils demandent à M. Grapotte de "préserver le groupe tel qu'il était avant l'OPE (offre publique d'échange)", et de "faire qu'aucun salarié du groupe ne soit laissé pour compte". "Car même si l'entreprise est en fâcheuse posture, les fondamentaux économiques sont bons et nous gagnons beaucoup d'argent", font valoir les deux syndicats, qui se déclarent "allergiques au discours patronal qui prône le sacrifice pour la survie de l'entreprise".

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