HABITAT INDIGNE. Six mois jour pour jour après l'effondrement mortel de deux immeubles dans le centre-ville de Marseille, la mobilisation se poursuit pour la lutte contre l'habitat dégradé et le relogement.

Une dizaine de riverains et 9 minutes de silence. Ce dimanche, soit six mois après l'effondrement des deux immeubles des 63 et 65 rue d'Aubagne, l'heure était à l'hommage aux neuf personnes décédées mais également à la poursuite de la mobilisation pour les collectifs de délogés.

 

Car les derniers chiffres relayés par le ministère chargé de la Ville et du Logement font mention de 660 personnes encore hébergées à l'hôtel, dans l'attente d'un relogement. Depuis le 5 novembre 2018, 311 immeubles ont été évacués, dont 126 ont été réintégrés.

 

Dans un communiqué conjoint des collectifs marseillais pour les délogés et des associations de défense des droits de l'homme ou de lutte contre le mal-logement, la situation marseillaise "est toujours critique pour les mal-logés".

 

Charte pour le relogement

 

Les signataires, dont fait partie la Fondation Abbé Pierre exigent en premier lieu "une charte de relogement impliquant l'Etat, la Métropole et la Ville", qui garantisse aux délogés un hébergement "stable et adapté", "la prise en charge des frais annexes" comme l'alimentation et un logement temporaire à proximité du "lieu de vie, du travail ou de la scolarisation des travaux". Lancée par le "Collectif du 5 novembre-Noailles en colère", une pétition pour la signature de cette charte par l'Etat et les collectivités a recueilli plus de 7.000 signatures.

 

"Depuis ce drame, beaucoup a été fait mais beaucoup reste à faire. Je partage l'impatience des Marseillais, je reste pleinement mobilisé à leurs côtés et je continuerai à faire en sorte que les choses avancent plus rapidement", a affirmé le ministre Julien Denormandie dans un communiqué.

 

Rappelant la mise à disposition d'une "centaine de logements rue de la République" par des propriétaires privés, le ministre du Logement affirme que des locaux de l'Etat sont en cours de travaux en vue d'être réquisitionnés, et qu'un "opérateur dédié" sera créé d'ici la fin de l'année avec pour objectif de "racheter les logements insalubres, de les rénover et de les remettre sur le marché".

 

 


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