Après avoir été mis en cause dans le financement occulte du Parti Communiste Français dans les années 90, le bureau d'études Gifco, à travers quatre filiales, est impliqué dans une affaire de fausses factures. Plusieurs salariés de Smac Aciéroid sont également entendus dans ce dossier.

Depuis le début de la semaine, quatre responsables de filiales du bureau d'études Gifco et six salariés de la société Smac Aciéroid, filiale de Bouygues, comparaissaient devant la 5ème chambre du tribunal correctionnel de Versailles pour abus de biens sociaux, complicité d'abus de bien sociaux, ainsi que pour faux et usage de faux.

Des peines de deux à douze mois de prison assorties du sursis et des amendes allant de 1.000 à 5.000 euros ont été requises mardi matin devant le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines) contre les dix prévenus suspectés d'avoir participé à un système de fausses factures.

Pour le procureur de la République Jean-Michel Aldebert, évoquant "un passage obligé" pour obtenir certains marchés. les factures incriminées dans la procédure ne correspondent pas "à des prestations véritables".
Il a réclamé des peines de deux à douze mois de prison avec sursis et des amendes de 1.000 à 5.000 euros contre les quatre responsables des filiales du groupe Gifco et 6 à 10 mois de prison avec sursis et des amendes de 3.000 à 5.000 euros contres les responsables de Smac Aciéroid.

C'est à la suite d'un signalement de l'administration fiscale qui contestait la réalité de cinq factures d'honoraires d'assistance technique payées entre janvier 1990 à décembre 1993 par la filiale du groupe Bouygues à cinq sociétés du groupe Gifco, que des poursuites avaient été engagées.

Déjà dans les années 90, le groupe Gifco avait été soupçonné de financer le PCF pour le compte de la CGE (devenue Vivendi Environnement). L'affaire qui mettait en cause Robert Hue, président du PCF, s'était classée par un non-lieu.

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