Le projet d'université imaginé par Renzo Piano à Amiens accuse des retards. De ce fait, l'accueil des étudiants ne se fera qu'à la rentrée 2017, soit avec un an de délai supplémentaire.

Alors que le TGI de Paris se targue d'avoir achevé la phase gros œuvre, l'autre grand projet de l'architecte italien Renzo Piano, à Amiens, connaît quelques déboires. En effet, la Société d'économie mixte Amiens Aménagement a confirmé, à l'AFP, que la rentrée des 4.500 étudiants de la région au sein de la Citadelle ne se ferait qu'à la rentrée 2017 « en raison de retard de travaux ». « Il y a eu des mauvaises surprises durant le chantier, déjà extrêmement complexe, avec des murs sans fondation ou des caves enterrées », a souligné le président de la SEM.

 

Le chantier de la Citadelle d'Amiens, bâtiment du 17e siècle restructuré pour devenir une université ouverte sur la ville, a démarré en 2012. D'un montant de 111 M€ à ce jour, il est financé uniquement par des fonds publics et s'annonce comme un mélange prometteur d'architecture militaire et contemporaine, permettant aussi de mieux relier le centre-ville aux quartiers nord de la capitale picarde, théâtre d'émeutes urbaines en 2012, précise l'AFP.

 

« L'art de stratifier le nouveau sur l'ancien, sans l'effacer », Renzo Piano

 

« Mettre une université dans un fort est une bonne idée : cela assurera une unité claire et identifiable. En plus, la citadelle d'Amiens est d'une grande beauté, inondée par la lumière, avec une nature merveilleuse qui la complète parfaitement », avait déclaré Renzo Piano au moment où il remportait le concours face à Jean Nouvel, en 2011. Allier richesse historique et modernité, tel est donc le défi pour l'architecte. Pour cela, toute la densité du programme s'articule autour de la Place d'Armes, qui devient un élément phare pour les quartiers voisins et les riverains puisque tous pourront se l'approprier. La partie appelée « Plateau » sera également réaménagée et accueillera, sur 5 ha, un équipement sportif et des logements.

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