Le conseil régional d'Ile-de-France, présidé par Valérie Pécresse, vient de décider de mettre un terme au financement des aides des logements "très sociaux" pour les classes moyennes et modestes dans les communes qui en dénombrent plus de 30 %.

Le Conseil régional d'Île-de-France dit stop au financement des aides aux logements "très sociaux", dans les communes qui dénombrent déjà un niveau de 30 % de logements de Prêt locatif aidé d'intégration (PLAI) et Prêt Locatif à Usage Social (PLUS), a-t-il indiqué la semaine le 17 mars 2016 en séance plénière.

 

Ce dispositif intitulé "anti-ghettos" a été adopté avec 134 voix pour et 63 contre. "Sur les 1.300 communes franciliennes, 90 concentrent 66 % du parc social", a précisé Geoffroy Didier, vice-président chargé du logement. L'objectif étant de "briser la logique infernale des ghettos".

Vers un manque 1.500 logements construits en moins par an

Une décision qui suscite déjà la polémique, notamment en Seine-Saint-Denis, département, où 22 villes pourraient être touchées par ce projet d'économies. Pour le président PS du conseil départemental, Stéphane Troussel, "cela risque de retarder, voire pénaliser, certains programmes de constructions à venir."

 

D'après ses prévisions, en Seine-Saint-Denis, cette suppression des aides dans les communes concernées se traduira par un manque d'environ 1.500 logements construits en moins par an. Enfin, l'élu conteste aussi la conception du logement social associé à un "ghetto" dans l'esprit de Valérie Pécresse.

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