Les négociations sur les retraites complémentaires ont été, au coeur des préoccupations de l'Exécutif et observées également de très près par le Gouvernement, qui ne cache pas qu'il pourrait s'en inspirer pour réformer les retraites des régimes de base.

Le Premier ministre a salué dans un communiqué daté du 14 mars "l'esprit de responsabilité des partenaires sociaux". Il s'est félicité ainsi que "les bases d'un accord aient pu être trouvées, permettant d'engager le retour à l'équilibre de régimes assurant une part importante des pensions des retraités ayant exercé une activité dans le secteur privé." Le ministre du Travail Michel Sapin a également noté que les partenaires sociaux avaient "sauvé" les retraites complémentaires.

 

Toutefois, Michel Sapin a une nouvelle fois réfuté tout "parallélisme" entre ces négociations, qui relèvent des partenaires sociaux, et la réforme du régime général des retraites que le Gouvernement va engager cette année pour combler le déficit de plus de 20 milliards d'euros, en 2020.

 

Des "choix courageux" à venir…
Pourtant, les efforts demandés aux retraités et aux actifs sur les complémentaires semblent faire écho aux déclarations de François Hollande en début de semaine, lors de son déplacement à Dijon, qui avait annoncé des ''choix courageux'' à venir.

 

Jeudi 14 mars, la ministre de la Santé, Marisol Touraine a remis à Yannick Moreau, présidente de la Commission pour l'avenir des retraites, un cahier des charges pour élaborer des pistes de réformes d'ici à juin prochain. "Conformément à la feuille de route de la grande conférence sociale de juillet 2012, le gouvernement engagera ensuite une concertation avec les partenaires sociaux, puis annoncera ses orientations et décisions", a souligné Jean-Marc Ayrault.

 

De son côté, l'UPA, très attentive sur ce sujet rappelle son objectif : "Tout faire pour qu'il y ait un équilibrage financier du régime des retraites". Le secrétaire général de l'UPA, Pierre Burban, signale, en effet, que seules deux solutions s'offrent aux partenaires sociaux : " Soit on allonge la durée de cotisations, soit effectivement, on augmente l'âge de 62 à 67 ans… En sachant, que les cotisations d'assurance vieillesse ont été augmentées au maximum… "

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