Le ministère de l'Ecologie et l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire ont organisé mardi un séminaire dédié à la sûreté nucléaire. Objectif : progresser ensemble pour mutualiser les moyens et connaissances sur les audits, la transparence ou les dispositifs en tout genre en cas de crise.

« On ne peut pas continuer à penser comme on pensait avant Fukushima (…) », a estimé Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Environnement, en préambule au séminaire ministériel organisé mardi en coopération avec l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN). Regroupant les pays du G8 et les membres de l'AEN, soit quelque 33 pays représentés, cette réunion a donné le jour à plusieurs propositions, tant en matière de prévention des risques nucléaires qu'en gestion de crise nucléaire. Pour cela, les participants se sont appuyés sur les récentes conclusions du G8 de Deauville pour alimenter le débat.

 

Ainsi, concernant la prévention des risques nucléaires, tous les pays participants se sont accordés pour la réalisation d'audits de sûreté ou « tests de résistance », qui permettront d'évaluer leur niveau de sûreté et de tester leur capacité à résister à des événements majeurs. Puis, ils ont rappelé l'importance de réaliser dans chaque pays des revues périodiques de la sûreté de leurs installations afin de les examiner et de s'assurer de leur bon fonctionnement. De plus, le rôle et les missions de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) seront renforcés, de même que les activités de sûreté nucléaire de l'AEN. Enfin, la présidence française de ce séminaire a demandé à l'AIEA de « revoir ses standards de sûreté à la lumière de l'accident de Fukushima ».

 

En matière de gestion de crise nucléaire, les pays ont appelé à se donner les moyens pour organiser une « solidarité internationale » face à ce type d'accident, développant des équipes d'intervention rapide, mutualisant les dispositifs de secours… En outre, ils recommandent des « formations à la gestion de crise » qui devront être menées au niveau international.

 

Ces conclusions sont présentées aujourd'hui aux autorités de sûreté nucléaires.

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