TECHNIQUE. L'Agence qualité construction (AQC) a constaté une hausse du nombre de sinistres faisant suite à des travaux d'isolation en mousse de polyuréthane projetée. Elle rappelle les bonnes pratiques conseillées en la matière.

Un "nombre accru de sinistres avec de la mousse polyuréthane projeté in situ, en isolation sous chape" : c'est ce que constate l'Agence qualité construction (AQC), dans son rapport 2021 "Observatoire de la qualité de la construction". De mauvaises applications aboutissent ainsi à un tassement du produit, dans les deux à quatre semaines suivant application. Le problème devient visible à l'œil dans un second temps, jusqu'à cinq à six mois après la réception des chantiers, se manifestant par des déformations de la mousse pouvant se répartir au sein de la pièce. "L'ampleur de l'affaissement varie entre 3 à 5 centimètres selon l'épaisseur de la mousse projetée (qui peut varier de 6 à 10cm)", nous informe l'AQC.

 

Ce phénomène a pour cause une réaction chimique, nécessitant un suivi de la qualité des produits tout au long de la chaîne d'acteurs, "du fournisseur des matières premières, formulateur, jusqu'au distributeur", indique l'agence. Ce sinistre, une fois qu'il est apparu, se traite par une opération onéreuse : démolition la chape, dépose des sanitaires et des équipements de cuisine, et réintervention pour l'isolation. "Il est nécessaire de reloger les habitants pour une durée moyenne de travaux de 2 à 3 mois", précise l'AQC. Coût moyen des opérations : entre 450 et 600 euros par m², soit "environ 50.000 à 55.000 euros par chantier". La nouvelle pose de l'isolant doit par ailleurs se faire, est-il préconisé, en utilisant un procédé évalué par un avis technique et complété d'une certification QB23 "Isolant en polyuréthane projeté in-situ".

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