Cette fin d’année 2004 est marquée par la livraison du bâtiment administratif du futur musée du Quai Branly à Paris, conçu par Jean Nouvel, et sur lequel pousse le plus grand mur végétal du monde : 800 m2, 15.000 plantes, 150 essences différentes.

C’est en effet sur l’une des façades du bâtiment administratif, réalisée par Eiffel, que pousse le jardin vertical le plus grand du monde, arrosé régulièrement depuis l’été avec une solution nutritive. Entièrement revêtue de 150 essences (fleurs, fougères, arbustes,...) venues du monde entier (Japon, Chine, Etats-Unis, Europe centrale,...), cette paroi courbe, d’une surface de 800 m2 et d’un développé de 46 m sur le quai Branly, comprend pas moins de 15.000 plantes.

«Cette composition représente certes un investissement important, mais les oeuvres comparables réalisées par l’auteur du concept (comme l’Hôtel Pershing Hall à Paris) résistent bien aux intempéries», explique Guillaume Besançon, responsable des travaux. Créé et breveté par le biologiste chercheur au CNRS Patrick Blanc, le principe est le suivant : deux couches de feutre solidaires d’une feuille de polypropylène sont agrafées sur des plaques de PVC expansé de 10 mm d'épaisseur (support étanche), puis fixées sur une ossature métallique qui assure une isolation (coussin d'air) avec le mur porteur.

C'est sur ce feutre en polyamide, à fort pouvoir de capillarité et de rétention d'eau, que se développent les racines des plantes. Celles-ci sont installées à toutes les hauteurs du mur végétal, avec une densité de l'ordre d'une vingtaine de végétaux par mètre carré. L'arrosage s'effectue à partir d'un ensemble de tuyaux régulièrement percés, superposés à partir du sommet du mur végétal. L'ensemble est programmé par des électrovannes couplées à un distributeur de solution nutritive très peu concentrée. Avec un entretien très réduit mais régulier, la pérennité de cette installation est d'au moins 30 ans.

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