Annoncé fin août, le passage de témoin entre Jean-François Roverato et Pierre Berger à la présidence d'Eiffage prend effet ce lundi 10 septembre. C'est à l'occasion de son accession à la présidence de l'entreprise que le nouveau PDG confirme aux Echos : « Le résultat net comme le résultat opérationnel sont en nette croissance au premier semestre et le seront aussi sur l'ensemble de l'année». Décryptage.

Le groupe français de construction et de concessions Eiffage devrait enregistrer une nette progression de ses résultats sur l'année, vient de confirmer son nouveau PDG, Pierre Berger, dans un entretien accordé lundi 10 septembre au journal Les Echos à l'occasion de son accession à la présidence de l'entreprise.

 

« Le résultat net comme le résultat opérationnel sont en nette croissance au premier semestre et le seront aussi sur l'ensemble de l'année », a souligné au quotidien économique Pierre Berger.
Lors de la publication de ses résultats semestriels, fin août, l'entreprise n'avait pas souhaité s'exprimer au sujet d'une hausse des ses marges sur l'année.

 

Surcoûts de grands chantiers comme ceux de l'hôpital sud-francilien et le grand stade de Lille
Sur les six premiers mois de l'année, Eiffage avait dégagé un résultat opérationnel courant en progression de 10,6%, à 499 M€, et un résultat net en croissance de 18,6%, à 51 M€. Dans l'interview aux Echos, Pierre Berger rappelle que « le groupe avait souffert ces deux dernières années des surcoûts de quelques grands chantiers, comme ceux de l'hôpital sud-francilien et du grand stade de Lille. »

 

Par ailleurs, dans un contexte, en France, où les chantiers des nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse s'achèvent tous en 2016-2017, Pierre Berger a insisté sur l'importance de concrétiser les grands projets. « C'est pourquoi il est essentiel de faire aboutir le dossier du Grand Paris, dont les chantiers d'infrastructures de transport représentent notamment 120 kilomètres de tunnel et 70 gares », estime-t-il. Et d'ajouter : « Le Grand Paris a davantage de chances de se faire que nombre d'autres grands projets car il a une vraie rentabilité économique. »
Le président d'Eiffage a, d'ailleurs, promis aux investisseurs que les marges opérationnelles allaient se redresser « d'ici trois ou quatre ans » pour atteindre entre 3 et 5% du chiffre d'affaires, selon les branches.

 

Fort du redressement de la rentabilité, le groupe de BTP entend reprendre prudemment « le cap à l'international ». Les pays d'Afrique riches en ressources naturelles seront sa priorité, ainsi que l'Afrique du nord, une fois la sécurité rétablie. Dans les cinq ans, Eiffage compte atteindre 3 Mds € à l'international, contre 2 actuellement.

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